Avis de l'expert : Bien partie sur sa lancée, la surcharge BAF confirme une nouvelle baisse en octobre : de -35 à -80 USD/EVP en fonction des compagnies maritimes et des provenances. La surcharge CAF restera stable au moins jusquà la fin du mois. Les indicateurs à partir desquels sont calculées ces surcharges, le cours du baril de Brent (BAF) et la parité EUR/USD (CAF), semblent stabilisés par rapport au mois de septembre : ces deux surcharges ne devraient donc pas beaucoup bouger le mois prochain. Malgré laugmentation générale des taux de fret de base (GRI) de près de 400 USD/EVP passée début septembre et les annonces dune PSS éventuelle, au final les taux de fret maritime Asie/UE sont redescendus fin septembre à un niveau équivalent à ceux de fin août, voire légèrement en dessous... Contrairement à la GRI de 920 USD/EVP annoncée pour le 1er octobre par certaines compagnies (cf. Atmosphère Internationale de septembre 2015), les taux sont déjà partis à la baisse en ce début de mois par rapport à fin septembre... Et l'on pourrait bien descendre en dessous du niveau le plus bas atteint cet été ! Les compagnies souffrent bien évidemment de cette dégringolade des taux depuis le 2nd trimestre de lannée et leurs résultats sen ressentent avec des baisses de 5% à 20% du chiffre daffaires pour les plus impactées par la crise que subit le secteur du fret maritime (voir ACTualité du 01/10/2015) : une situation qui pourrait malheureusement se terminer par de nouvelles disparitions dacteurs du secteur, ou larrêt des activités de transport conteneurisé pour dautres, laissant toute la place aux trio de tête au détriment de la libre concurrence. En attendant, les importateurs bénéficient à plein de la situation : la part du transport international en fret maritime dans les prix de revient reste très faible, y compris pour des opérations en cross-trade avec livraison directe d'Asie, notamment à destination des Etats-Unis. Ce n'est pas le cas du fret aérien, dont les taux restent pour l'instant assez élevés en raison du faible impact du cours du brut sur les frais de carburant des compagnies (cf. Atmosphère Internationale de septembre 2015). Un contraste important qui favorise nettement les organisations de supply chains internationales privilégiant les flux maritimes à condition - d'anticiper les délais d'acheminement et d'embarquement/débarquement
- de planifier les cadences de commandes aux fournisseurs et/ou unités de fabrication asiatiques
- d'optimiser les opérations logistiques en maîtrisant les consolidations aux ports de départ
Une approche particulièrement gagnante pour tous les acteurs du commerce international alors que nous entrons dans la période de pic de saison... A noter également que des économies substancielles peuvent être réalisées sur les droits de douane à l'importation dans l'UE en planifiant les mises à la consommation selon les taux de change mensuels des devises de facturarion des fournisseurs (voir Euro : taux de change mensuel pour les opérations en douane). Sur toutes ces questions, n'hésitez pas à consulter nos experts en Global Supply Chain Management ! | |