Avis de l'expert : Rien ne va plus ! Les surcharges se multiplient comme des petits pains ... cest à en perdre son latin : BAF, CAF, SFP, FRC, PSS, DVHS, LSF, AGS, APS, SCS
Nen jetez plus, la coupe est pleine ! Explication de texte : Les noms des surcharges varient en fonction des compagnies : la PSS (Peak Season Surcharge) est appelée SFP (Space Freight Premium) par certaines compagnies, les 2 correspondent toutefois à une surcharge liée à un pic de saison. Même cas de figure pour L'AGS (Aden Gulf Surcharge) rebaptisée parfois APS (Aden Piracy Surcharge) : cette surcharge a été instaurée pour compenser les actes de piraterie dans le Golfe dAden
Quelque soit leur appellation, ces dernières semaines on vu les surcharges augmenter sensiblement, parfois même 15 jours seulement après avoir été mises en application : la PSS remise en service début août a déjà subi une augmentation à la mi août ! Les taux de fret de base progressent désormais quasiment tous les mois et une nouvelle augmentation est annoncée pour le 1er septembre qui devrait atteindre + 250 USD / EVP. Rien de surprenant si on sintéresse aux résultats des armateurs. Ils affichent pour la plupart des déficits considérables liés principalement à la baisse des volumes transportés fin 2008 / début 2009. Et bien quils aient dû réduire leur offre de service en envoyant certains bateaux à la casse ou en restituant les bateaux loués en fin de contrat, les livraisons de nouveaux bateaux flambants neufs commandés de longue date n'ont fait qu'accroître l'offre déjà excédentaire ! Toutes les majors du transport maritime sont touchées : Maersk, compagnie danoise et numéro 1 mondial, affichait déjà une perte de 559 millions de dollars au premier trimestre 2009 pour un chiffre daffaires de 4 milliards de dollars (en baisse de 27,8%). Hanjin Shipping, compagnie sud-coréenne et 10ème mondial, fait face à un déficit de 516 millions de dollars pour un chiffre daffaires de 2,56 milliards de dollars, en baisse de 40%. MSC, compagnie italo-suisse et numéro 2 mondial ainsi que CMA-CGM, française et numéro 3 ne semblent guère faire mieux sans que lon connaisse les chiffres exacts à ce jour. A nen pas douter, l'augmentation des taux de fret maritime est inévitable du point de vue des armateurs. Et même si les chargeurs, pénalisés également par la crise économique, négocient âprement pour tirer les prix vers le bas, espérons quune majorité de compagnies résistera pour préserver le jeu de la libre concurrence, maintenir la qualité de service et la diversité de loffre ... et surtout éviter les situations de monopole ! | |