 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Yuan chinois : le billet rouge à la conquête du monde ? |
| Synthèse : Le yuan chinois deviendra-t-il la devise de référence à l'international ? Actuellement au 5ème rang mondial, le billet rouge pourrait bientôt concurrencer le billet vert, tant au niveau des opérations commerciales que des investissements et des réserves de change... C'est en tout cas la volonté affichée par Pékin, qui développe actuellement sa stratégie d'internationalisation monétaire à grande vitesse sur le continent africain. Une opportunité à considérer pour les entreprises soumises aux fluctuations des taux de conversion de l'euro et du dollar dans leurs opérations import/export avec la Chine. Le gouvernement chinois est décidé à imposer sa monnaie nationale le yuan - également appelé Renminbi (RMB) - à l'échelle mondiale. La première étape vers cet objectif a été franchie en 2010, par la création du yuan "offshore", version internationale de la monnaie en vigueur sur le territoire chinois, le yuan "onshore" (CNY). Cette stratégie a permis à la Chine de s'ouvrir plus facilement au monde de la finance et du commerce ces 5 dernières années, tout en gardant le contrôle total sur sa monnaie en interne pour doper sa croissance industrielle et ses exportations. Aujourd'hui, de nombreuses banques internationales, réparties dans une douzaine de pays en Asie, Europe, Moyen-Orient et Amériques acceptent la devise chinoise pour les opérations financières courantes. Toutefois, malgré les signes encourageants envoyés par Pékin depuis 2012 (cf. Atmosphère Internationale de mai 2012), la convertibilité et les marges de fluctuation du billet rouge restent extrêmement contrôlées. Le gouvernement chinois semble pourtant redoubler d'efforts pour développer l'usage du yuan à l'étranger, notamment en plaidant activement pour son intégration parmi les monnaies de réserve du FMI... Car l'axe majeur d'internationalisation de la devise chinoise passe par les institutions internationales de développement : au sein de la banque de développement des BRICS (voir ACTu du 05/08/14) ou de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), Pékin fait le forcing pour obtenir que les investissements soient majoritairement financés en monnaie chinoise... Une stratégie qui aura dans les années à venir un fort impact sur les pays en développement, et particulièrement le continent africain : de plus en plus de pays africains (Ghana, Nigeria, Maurice, Zimbabwe et dernièrement Afrique du Sud) utilisent déjà le yuan chinois comme monnaie de règlement et de réserve, et certains l'ont même intégré comme monnaie officielle. Avantage pour ces pays où la présence chinoise s'est fortement développée ces dernières années (cf. Atmosphère Internationale d'avril 2015), éviter des pertes de change dans les flux financiers avec la Chine. | |||||
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