Synthèse : Le rapport 2013 sur le commerce mondial de l'OMC fait état d'une croissance globale de 5.2% en 2011, 2% en 2012 et une activité atone début 2013. La "reprise" économique américaine n'aura pas suffi à compenser le ralentissement européen perceptible dans tous les pays exportateurs depuis 5 ans. Les experts de l'Organisation Mondiale du Commerce distribuent tout de même quelques bonnes notes dans leur rapport annuel *: - La Chine est l'exemple de réussite le plus marquant de la période, désormais premier exportateur mondial de produits. Mais sa population vieillissante la tire vers le développement industriel à forte valeur ajoutée.
- Sous réserve d'une politique d'éducation accélérée, l'Inde (cf. Atmosphère Internationale de décembre 2013), les pays du Moyen Orient et d'Afrique Sub-saharienne à main d'uvre abondante devraient grignoter des places dans le classement des plus grands pays exportateurs.
- Les atouts des Etats-Unis sont reconnus : virage du gaz de schiste pour une indépendance énergétique, ouverture aux migrations de travailleurs, foyer d'innovation attirant les jeunes cerveaux, de quoi stimuler la compétitivité des activités industrielles.
Sur un plan global, l'essor des chaînes d'approvisionnement internationales et les ventes intra-groupe qui en ont découlé ont particulièrement marqué la période 2012/2013. Les tendances antiprotectionnistes se seraient renforcées dans le cadre d'intégrations régionales et du développement des échanges de services à forte intensité de connaissance. Et 2014 ? D'après l'OMC, la pérennité du commerce mondial est intimement liée à l'évolution du coût des transports internationaux. Si les incertitudes géopolitiques influent clairement sur la volatilité du prix des carburants, ce sont avant tout les incertitudes réglementaires, fiscales et contractuelles qui sont de loin les plus préjudiciables aux échanges commerciaux (cf. Atmosphère Internationale d'août 2012) ! Par ailleurs, la réduction des disparités de salaires entre pays diminue progressivement l'intérêt de la grande délocalisation pour les pays occidentaux (cf. Atmosphère Internationale de décembre 2013). A l'inverse, les zones à revenu en hausse attirent les investissements et concentrent les avantages des marchés en développement. * "Rapport sur le commerce mondial 2013" de l'OMC à disposition de nos abonnés sur simple demande. | |