Atmosphère Internationale
la lettre de veille stratégique du commerce international
 Thème COMMERCE INTERNATIONAL
 Pays MAROC / OMC / AFRIQUE  Date février 2016

Commerce international : le Maroc porte-parole du continent africain

Synthèse : Le Maroc renforce sa position sur l'échiquier international ! En plus de l'organisation de la COP22 en novembre prochain, le Royaume a récemment été désigné coordonnateur du Groupe Africain (41 Etats*) auprès de l'OMC pour l'année 2016 : un rôle taillé sur mesure pour un pays ambitieux qui incarne la stabilité et le dynamisme économique, au sein d'une région et d'un continent en recherche de leadership...

Le 12 février dernier à Genève, l'assemblée des ambassadeurs africains a désigné le Maroc comme coordonnateur auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour 2016.

Un vote à l'unanimité qui renforce le leadership du Royaume en entérinant notamment :
  • Sa capacité à exprimer et défendre les intérêts du continent dans le cadre des négociations multilatérales sur le commerce.
  • Son implication en faveur de la promotion du commerce international en tant que vecteur de développement et de croissance en Afrique.

A juste titre, cette nomination vient récompenser la politique d'investissements et de transferts de compétences Sud-Sud qu'a développé le Maroc ces dernières années sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ainsi que les réformes entreprises pour mettre à niveau les infrastructures logistiques (cf. Atmosphère Internationale d'octobre 2015) et réglementations douanières et fiscales relevant du commerce extérieur.

A travers ce rôle de coordonnateur, c'est la stratégie de développement et le modèle économico-diplomatique du Royaume qui sont mis à l'honneur, tant par ses voisins du Maghreb que par les principales économies émergentes d'Afrique subsaharienne.

* Groupe Africain : Afrique du Sud, Angola, Benin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Congo (RDC), Côte d'Ivoire, Djibouti, Egypte, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, République Centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe.

Avis de l'expert : Malgré plusieurs mesures de protection de son marché intérieur, le Maroc a toujours affirmé sa politique libre-échangiste, concrétisée par 9 accords de libre-échange (ALE) couvrant 56 pays, 7 accords commerciaux préférentiels de portée limitée, ainsi que l'élargissement de 4 autres accords actuellement en cours de négociation.

Initiateur de la première coalition africaine au sein de l'OMC (avec l'Egypte, le Nigéria et le Sénégal), le Maroc qui trouve dans l'UE un allié de poids est rompu à l'exercice des négociations au sein des enceintes multilatérales : Président du Groupe Africain à l'OMC en 2003, coordonnateur du Groupe Arabe à l'OMC en 2004, le pays n'en est pas à son premier bout d'essai dans ce rôle auprès de l'institution internationale.

Mais c'est probablement en organisant le 20ème anniversaire des accords du GATT (base fondatrice de l'OMC) en 2015, évènement mondial auquel l'ensemble des ministres du commerce d'Afrique étaient conviés, que le Maroc est monté d'un cran aux niveaux régional et international.

Une ascension qu'est venu opportunément consolider le 5ème examen par l'OMC de la politique et des pratiques commerciales du Maroc en février 2016 : le rapport qui souligne encore quelques faiblesses institutionnelles, fait un bilan extrêmement positif de la politique marocaine sur les 10 dernières années, principalement en matières de réformes et d'investissements en faveur du commerce extérieur...

Ce rôle en première ligne offre donc au pays une position de leader légitime sur le continent africain lui permettant
  • de s'entretenir avec l'ensemble des capitales africaines, renforçant l'étendue de son lobbying vers des économies qu'il n'a pas forcément l'habitude de côtoyer (on pense aux Etats d'Afrique de l'Est).
  • de centraliser les demandes et besoins économiques de chaque pays dans un rôle d'interface qui lui donnera un avantage substantiel pour ajuster sa propre politique commerciale vers ces marchés cibles.
  • d'accroître sa crédibilité d'interlocuteur "africain" fiable auprès des gouvernements et firmes des pays tiers qui souhaitent déployer ou renforcer leur présence sur le continent.

    Avec la Côte d'Ivoire (cf. Atmosphère Internationale d'octobre 2015), le Maroc représente un point d'entrée/sortie de plus en plus attractif pour les entreprises françaises qui souhaitent développer leurs activités internationales sur le continent africain (cf. Atmosphère Internationale de décembre 2015).
Depuis sa filiale à Casablanca, ACTE International met ses compétences et son approche transversale du Supply Chain Management au service des entreprises internationales et des institutions locales au Maroc, dans le reste du Maghreb et sur l'ensemble du continent africain.

A la suite de la conférence TMSA Tanger du 16/02/16, un séminaire web gratuit dédié à la catégorisation douanière et fiscale marocaine sera organisé mardi 8 mars 2016 de 11h00 à 12h00 : pour plus d'informations contactez-nous.
Imprimer  M. FOURCADE
Source(s) : aujourdhui.ma / OMC (février 2016)
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