Synthèse : Le va et vient régulier de gros porteurs sur l'aéroport d'Abidjan ou la relocalisation du siège de la Banque Africaine de Développement dans la capitale en attestent, la Côte d'Ivoire veut croire à la renaissance du "miracle ivoirien".
Avec un taux de croissance supérieur à celui de la Chine (autour des 8% en 2014) et une place parmi les 10 pays les plus réformateurs pour la réglementation des affaires (classement Doing Business de la Banque mondiale 2014 et 2015), le pays semble s'engager sur de bons rails. La participation des bailleurs de fonds internationaux au plan Emergence 2020, conforte cette dynamique positive pour le pays et sa région.
Pour atteindre le statut de pays émergent, le gouvernement ivoirien semble vouloir privilégier quatre axes économiques : - Modernisation et sécurisation des infrastructures
Sur le terrain, la Côte d'Ivoire investit dans les infrastructures pour soutenir la croissance et attirer les capitaux du secteur privé. Ne disposant pas des finances suffisantes pour construire et entretenir son réseau, l'Etat a recours au partenariat public privé (PPP). Une aubaine pour les groupes étrangers, qui n'a pas manqué d'interpeller les investisseurs chinois.
Dernier effet concret de cette stratégie, l'agrément obtenu par l'aéroport d'Abidjan pour l'ouverture de lignes directes vers les Etats-Unis. - Ouverture aux opérateurs privés étrangers avec des mesures d'incitation fiscales (nombreuses exonérations d'impôts) et de facilités bancaires (un réseau bancaire de plus en plus performant avec la présence notable de plusieurs établissements bancaires marocains).
- Soutien au secteur agricole (1/3 du PIB) avec une priorité pour la transformation locale des produits, vectrice de valeur ajoutée et d'industrialisation pour le pays. Avec une jeunesse relativement qualifiée, le pays fait clairement un appel du pied aux industriels qui souhaitent s'installer dans le pays.
- Développement du tourisme avec un code national, une offre hôtelière adaptée et une amélioration de l'indice sécuritaire.
| Avis de l'expert : Un marché qui se veut prometteur pour les entreprises internationales pas encore installées sur place, pour 3 raisons principales : - La double ambition du pays, statut d'émergent et hub économique régional, semble être soutenue par la communauté internationale comme en atteste le flux croissant d'IDE entrants.
- La Côte d’Ivoire a besoin des entreprises étrangères pour améliorer son classement « compétitivité mondiale » : actuellement 115ème sur 144 pays (Forum économique mondial)
- L'engagement des bailleurs de fonds pour l’accompagnement du développement industriel se formalise par un volume régulier d'appels d'offres assorties de garanties de paiement.
Mais, pour attirer les industriels internationaux il reste à convaincre dans 3 domaines clés: - La stabilité politique à l’occasion des élections présidentielles d’octobre 2015
- La diversification économique : l’économie doit réduire sa dépendance aux secteurs soumis aux aléas climatiques et fluctuations des cours mondiaux
- Le potentiel du marché de la consommation : 40% de la population ivoirienne vit en-dessous du seuil de pauvreté, avec un taux de chômage avoisinant 50% chez les jeunes et une espérance de vie de 51 ans...
Dans le cadre de notre développement sur le continent africain, nous mènerons courant novembre une campagne de prospection en Côte d’Ivoire qui nous permettra d’évaluer le niveau des infrastructures logistiques, portuaires et aéroportuaires et les réelles capacités de ce pays à devenir un hub africain.
 Après 20 ans de présence sur le continent asiatique, ACTE International déploie son offre de services au Maghreb et en Afrique subsaharienne : audit, expertise-conseil, formation professionnelle et services logistiques internationaux. Depuis notre antenne à Casablanca, nous mettons nos compétences et notre approche transversale du Supply Chain Management au service des entreprises et filiales en développement sur l'ensemble du continent : en savoir plus... Prochain séminaire Web gratuit sur la thématique COMMERCE INTERNATIONAL : 15/12/2015 > Commerce mondial : rétrospective 2015 et perspectives 2016 | | | | |
