 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Sourcing Myanmar : l'étau logistique se desserre... |
| Synthèse : Plus de deux ans après le rétablissement des préférences tarifaires pour les produits d'origine Myanmar à l'importation dans l'UE (cf. Atmosphère Internationale de juillet 2013), le terminal portuaire de Yangon obtient un "laissez-passer" des Américains… Les opérateurs internationaux peuvent désormais utiliser cette infrastructure logistique, malgré les sanctions toujours en vigueur à l'encontre de son propriétaire pour collusion avec le régime militaire birman. Un nouveau verrou qui saute pour le développement export de ce pays, alors que les récentes élections laissent entrevoir un retour à la démocratie. 25 ans après la prise de pouvoir brutale et sans partage de la junte militaire, les élections du 8 novembre 2015 qui ont donné la majorité parlementaire au parti d'Aung San Suu Kyi remettent le Myanmar (ex-Birmanie) sur la voie de la démocratie. Un signal que les Américains attendent encore de voir confirmer dans la durée pour approuver définitivement le changement de cap et desserrer l'étau des sanctions internationales. Aujourd'hui encore, le gouvernement américain applique des sanctions économiques et financières à un certain nombre d'individus, officiels ou hommes d'affaires birmans, impliqués plus ou moins directement dans le système totalitaire en place depuis deux décennies. C'est par crainte de représailles judiciaires que deux associations bancaires internationales ont signalé que les infrastructures portuaires de Yangon appartiennent au groupe Asia World détenu par le tycoon birman Zaw Zaw... black-listé par l'administration US ! Le financement du commerce transitant via ces infrastructures les exposait à des poursuites judiciaires sérieuses. Afin de neutraliser un effet collatéral néfaste sur le commerce traditionnel des sanctions visant au départ à bloquer les trafics d'armes et de drogue, le gouvernement américain a donc décidé de lever partiellement ces sanctions afin de ne pas compromettre le rétablissement des flux logistiques au port de Yangon, et le redressement à terme de la situation économique du pays. Car le sourcing birman n'a jamais tout à fait disparu malgré les restrictions économiques sévères : en 2010, ses exportations de vêtements totalisaient 760 millions d'USD, dont 23% à destination de l'UE (cf. Atmosphère Internationale de mars 2012), et au premier trimestre 2015 le pays s'est positionné au 18ème rang des fournisseurs européens (cf. Atmosphère Internationale de juillet 2015). | |||||
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