Synthèse : A Bruxelles lundi dernier, la Chambre de Commerce Internationale (ICC) et l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD) ont signé un protocole de coopération visant à faciliter les échanges d'informations entre administration et commerce. Véritable accord gagnant-gagnant ? L'ICC, fondée au lendemain de la "Grande Guerre" pour promouvoir la paix par le développement du commerce représente aujourd'hui 120 pays à travers des millions d'entreprises. Cette organisation mondiale dispose en outre d'un pouvoir législateur qui lui permet de mettre en place des réglementations, reconnues tant par le commerce que par les administrations : c'est notamment le cas des Incoterms (révisés récemment) et du carnet ATA qui concerne le transit douanier international. L'OMD, née en 1952, regroupe 177 pays adhérents et a pour principale mission de faciliter les échanges mondiaux par la gestion harmonisée des réglementations douanières. Toutefois, une nouvelle mission lui a été confiée depuis le début des années 2000 : la sécurisation de la chaîne logistique internationale. C'est pour atteindre cet objectif, qui peut sembler contradictoire avec la mission initiale, que l'OMD a mis sur pieds les normes "SAFE", reconnues et ratifiées par plus de 150 pays à ce jour. Quels intérêts sont en jeu pour les deux parties ? - Pour les douanes, il s'agit de pouvoir compter sur le commerce afin d'accomplir sa mission de sécurisation de la chaîne logistique internationale : l'obtention d'informations fiables de la part des opérateurs et une bonne traçabilité des marchandises en sont les principaux enjeux.
- Le commerce attend pour sa part un traitement plus fluide et moins coûteux des opérations soumises au regard de l'administration douanière. La volonté réaffirmée de l'OMD de renforcer ses moyens de lutte contre la contrefaçon et la fraude pèse également dans la balance ...
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