Synthèse : Inscrit dans la Constitution française en février 2005 *, le principe de précaution est devenu le modèle de pensée de référence face à l'inconnu. Dernier exemple en date, le 24 mars dernier l'AFSSET* a recommandé l'application du principe de précaution pour 4 familles de produits à base de nanomatériaux : les chaussettes antibactériennes, la crème cosmétique, le ciment autonettoyant et le sucre. Motif invoqué : l'absence de données physico-chimiques ou toxicologiques . C'est à l'industriel de prouver l'innocuité de son produit, quand bien même la notion avérée de risque est inexistante ! Face à une échelle de risque allant de "subjectif" à "avéré" des principes distincts sont applicables au plan local, national et/ou international selon le champ d'application (protection de l'environnement, santé publique, sécurité, ...) : - Principe d'attention : absence de risque potentiel ou avéré mais "respect dû aux craintes des citoyens même si elles sont sans justification scientifique" (ex : antennes relais de téléphonie mobile).
- Principe de précaution : risque potentiel identifié mais non avéré faute de données scientifiques suffisantes. Des décisions politiques peuvent être prises dans le cadre de ce principe (moratoire, retrait de produits, ...), y compris à l'échelle internationale (OMS, OMC, ...).
- Principe de prévention : risque potentiel avéré grâce à des certitudes scientifiques.
Dans la Charte de l'environnement, ce principe implique la mise en place de mesures préventives et correctives en ayant recours aux "meilleures techniques disponibles". - Analyse bénéfice/risque : arbitrage entre les effets bénéfiques des produits et les risques induits (ex : recherche médicale).
* Article 5 de la Charte de l'environnement ** AFSSET Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail | |