 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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L'OMC s'apprête à accueillir la Russie... et entre dans une nouvelle ère ! |
| Synthèse : La Russie a récemment affirmé vouloir finaliser son adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour le 15 décembre prochain : les dernières réticences internes au gouvernement russe semblent s'estomper, et la Géorgie a finalement levé son véto contre la candidature de son ombrageux voisin. Voilà 18 ans que Moscou frappe à la porte de l'organisation internationale et que le pays se prépare à cette échéance ! (cf Atmosphère Internationale de janvier 2011) Les derniers points qui restaient à régler dans le cadre des accords commerciaux internationaux concernaient la contrefaçon et la propriété intellectuelle, ainsi que la taxation des compagnies aériennes pour le survol de la Sibérie : ces trois sujets ont, tout récemment, évolué positivement selon les critères de l'OMC. Toutefois, l'UE dénonce une ouverture encore insuffisante du secteur financier russe et une bureaucratie douanière particulièrement lourde, qui génère notamment des difficultés au niveau de la délivrance des licences d'importation. |
| Avis de l'expert : La Russie va intégrer l'OMC au moment où l'organisation mondiale est en plein désarroi... En effet, le cycle de négociations internationales, dit de "Doha", entamé le 15 novembre 2001 pour une durée de 3 ans, est complètement à l'arrêt en... 2011 ! A ce jour, même le "plan B" qui consistait à entériner l'accord sur la base des sujets consensuels en écartant les plus épineux (cf Atmosphère Internationale de mai 2011) n'est plus du tout d'actualité... et pour cause ! Les principaux meneurs du projet en 2001 ne sont plus aujourd'hui dans les mêmes dispositions politiques : la crise économique mondiale a engendré des réflexes de repli économique de la part des gouvernements engagés dans le cycle de Doha. Une attitude à tendance protectionniste très opposée aux principes fondamentaux du libre échange qui prévalaient il y a dix ans. En conséquence, le cycle de Doha pourrait être officiellement abandonné au profit d'un nouveau cycle de négociations internationales sur la base du contexte économique actuel. Dans tous les cas, l'OMC doit impérativement reprendre de la vigueur avant que ses Etats membres n'arrêtent de "jouer collectif". En cas d'échec, les échanges internationaux pourraient basculer dans une logique individualiste où la loi du plus fort prévaudrait sur les intérêts communs : une situation que les acteurs et opérateurs du commerce international souhaitent éviter à tout prix car elle aurait pour conséquence directe de provoquer une "anarchie réglementaire" préjudiciable à la fluidité des échanges mondiaux. Espérons que l'adhésion de la Russie à l'OMC impulsera une nouvelle dynamique, susceptible de redonner une légitimité à l'organisation et capable de sortir le commerce mondial de l'impasse. |
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