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Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Chine : boom des investissements sortants... quand IDE rime avec RSE ? |
| Synthèse : Faute de grives, la Chine
mange des merles ? L'OMC la fait attendre pour l'obtention de son
statut d'économie de marché (cf. Atmosphère
Internationale de janvier 2016) ?... Qu'à cela ne tienne
! La Chine poursuit sa conquête des marchés par une politique
d'Investissement Direct à l'Etranger (IDE) très soutenue
: le montant des fusions annoncées au premier trimestre 2016
dépasse déjà le total annuel de 2015… le
seuil des 100 milliards USD est déjà franchi ! Une stratégie
qui la contraint toutefois à intégrer progressivement
les principes de RSE dans ses pratiques. Résultat d'une politique de "going out" lancée dès 1999, les entreprises chinoises publiques et privées sont encouragées et massivement soutenues pour investir en cash dans de multiples filières industrielles : chimie, machine-outil, pneus, agrochimie… aucun secteur, même en crise, n'est mis de côté ! En 2015, les investissements sortants auraient dépassé pour la première fois les investissements entrants ! Une manœuvre qui vise à contrer les effets du "soft landing" économique de ces dernières années (cf. Atmosphère Internationale d'avril 2015). La création de la Banque Asiatique d'Investissement pour les Infrastructures (cf. Atmosphère Internationale d'avril 2015) et le projet de Ceinture Economique de la Route de la Soie, viennent empiéter sur le territoire de la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement), dont la Chine est devenue le 65ème pays actionnaire fin 2015 aux côtés de l'UE et de la BEI (Banque Européenne d'Investissement). Enfin, le 1er octobre 2016, le yuan (RMB ou CNY) entrera dans le panier de devises (avec USD, EUR, GBP et JPY) servant à fixer la valeur des DTS (Droits de Tirage Spéciaux), actifs de réserve internationale du FMI. Il pourra fluctuer, mais pas dévaluer fortement. |
| Avis de l'expert : Le
13ème plan quinquennal sur "l'économie nationale
et le développement social" doit permettre à la
Chine d'assurer une croissance autour de 6,5%, un équilibre
économique baptisé "Nouvelle Normalité". Si la Chine a le cash pour investir (en particulier les sociétés d'Etat), elle se voit de plus en plus souvent contrainte par les gouvernements, les actionnaires et les salariés européens à communiquer sur sa politique RSE dans chaque plan stratégique d'investissement. De fait, la dimension sociale de son propre plan quinquennal (hausse du revenu moyen, réduction des écarts sociaux, intégration urbaine et développement des campagnes…) est de plus en plus en phase avec ses obligations internationales, particulièrement en tant qu'investisseur. L'Empire du Milieu doit rassurer ses nouvelles acquisitions et prouver qu'il sait tenir ses engagements : c'est ce qu'il fait par exemple sur les thèmes environnementaux de la COP 21. D'aucuns s'inquiètent toutefois des chèques en blanc donnés aux sociétés d'état et des effets de bulle financière pouvant en découler ! |
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