 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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"Autoroute de la soie" : nouvelle route logistique pour le fret chinois ? |
 Synthèse : L'ouest de la Chine partage les mêmes contraintes logistiques que les Etats d'Asie Centrale devenus "récemment" indépendants : situation géographique enclavée sans accès maritime direct. Le Pakistan pourrait être le grand gagnant de la construction du corridor routier KKH connectant la province de Xinjiang (Chine) aux principaux ports et aéroports pakistanais.Vu de Kashgar, à l'extrême ouest de la Chine, la plupart des principaux ports maritimes internationaux sont très éloignés : Vladivostok (Russie) à 8 000 km, Shanghai (Chine) à 6 000 km, Istanbul (Turquie) à 5 000 km,... Seul le port de Karachi (Pakistan), à moins de 3 000 km (dont 1 500 km de réseau routier pakistanais), se situe à une distance raisonnable pour l'acheminement du fret par camions. Chinois et Pakistanais ont signé en 2006 un accord de principe pour la reconstruction et l'amélioration de la KKH (Karakoram Highway Connect) que certains appellent "l'autoroute de la soie". L'objectif est de rendre cette route accessible toute l'année aux véhicules poids lourd. Avec ses 3 ports maritimes, ses 8 ports secs (dry-ports) et ses 8 aéroports internationaux, le Pakistan constitue un hub logistique de qualité pour les produits chinois fabriqués dans la province du Xinjiang. |
| Avis de l'expert : Ce ne sont pas les investissements qui freineront ce projet : la Chine sera le principal pourvoyeur de fonds et pourrait une fois de plus se positionner comme l'opérateur des ports pakistanais en plein développement (cf Atmosphère Internationale de février 2013). Outre le défi technique que représente la traversée d'une partie du plus haut massif montagneux du monde, une des principales difficultés réside dans le franchissement de 7 frontières ! Les enjeux douaniers sont donc colossaux, et l'environnement réglementaire et sécuritaire essentiel pour que ce corridor devienne une véritable option logistique. Le Pakistan pourrait y trouver un développement économique stabilisateur, mais devra impérativement signer et mettre en application les conventions internationales du transport routier* et de la douane**. Une route logistique qui pourrait voir le jour avant la solution rail Chine/Europe (cf Atmosphère Internationale de septembre 2011), et plus rapidement que la route maritime du nord. * CMR (1956) et COTIF (1980) ** Kyoto (2006), TIR (1975), Convention sur les Importations Temporaires des véhicules routiers commerciaux (1956), Convention sur l'harmonisation des contrôles douaniers aux frontières (1982) et convention douanière sur les conteneurs (1972) |
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