 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Fret ferroviaire : la ligne directe Chine - Europe est ouverte ! |
| Synthèse : La nouvelle ligne de fret ferroviaire reliant Chongqing (Chine) à Anvers (Belgique) a été inaugurée en mai dernier. Elle passe par l'Allemagne, la Pologne, l'Ukraine, la Russie, le Kazakhstan et la Mongolie, soit 11 179 km de transport terrestre en un seul tenant. Ce projet a été initié en 2010 par la société de développement de la ville d'Anvers, le Port de Anvers, l'administration des douanes belges et la ville de Chongqing. Cette ville continentale chinoise est déjà considérée comme un "hub" logistique de niveau mondial et comme un levier de développement économique pour le gouvernement chinois, soucieux de rééquilibrer le développement des provinces intérieures par rapport aux villes côtières. L'exploitation de cette ligne a été confiée à Hupac, une société suisse, spécialiste du transport combiné rail/route. Le transit time annoncé est de l'ordre de 20 à 25 jours. A terme, une fois les questions douanières finalisées avec les pays traversés, ce délai devrait être réduit à 16 jours. En termes de capacité, les trains pourront transporter jusqu'à 50 conteneurs à une fréquence de 5 convois par jour. |
| Avis de l'expert : Depuis le démarrage, d'autres villes chinoises sont concernées : Chengdu, Tianjin et Shanghai. A ce titre, il est important de noter que cette ligne de fret opère dans les deux sens : Chine / Europe / Chine. Compte tenu du faible volume transporté pour l'instant, le transit time est actuellement de l'ordre de 25 à 35 jours, et la fréquence des convois est encore assez faible : un train par jour au départ d'Anvers et deux départs par semaine depuis la Chine. A terme, cette solution pourrait devenir une alternative, dans certains cas, au transport maritime. Surtout si le transit time atteint 16 jours, contre 30 à 35 pour les navires selon les ports chinois de départ. Autre atout en faveur du rail, les délais de manutention au départ comme à l'arrivée : bien inférieurs à ceux des géants des mers qui peuvent transporter jusqu'à 13 000 conteneurs... A ce stade, le principal inconvénient réside dans le fait que la voie ferrée traverse certains pays à risques : le vol de marchandises et les tracasseries administratives, notamment douanières, devront être minimisés pour donner au projet toutes ses chances de réussite. Nous resterons attentifs au développement de cette nouvelle voie logistique, y compris sur la partie coûts, et ne manquerons pas de vous informer des opportunités qui en découleront pour vos flux d'approvisionnement et de distribution. Notre voyage en Asie du mois de novembre nous permettra également de voir comment cela se met en place du côté chinois. |
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