Synthèse : Le ralentissement de la croissance économique chinoise qui impacte actuellement l'Afrique pourrait avoir des effets bénéfiques à terme, tant pour les émergents du continent que pour les entreprises et investisseurs européens... Alors que les dynamiques économiques montent en puissance dans de nombreux pays africains, le desserrement de la mainmise chinoise devrait créer des ouvertures et réorienter les stratégies de partenariat : de belles perspectives et des opportunités à saisir des deux côtés de la méditerranée...
D'après une note du cabinet Fathom Consulting, reprise le 30 août par le Financial Times, les importations chinoises en provenance du continent africain ont plongé de 40% entre juillet 2014 et juillet 2015... Une situation préoccupante pour les équilibres dans la région qui devrait réorienter les stratégies d'investissement et de développement des principales économies émergentes africaines en les incitant à diversifier leurs partenariats pour sortir du "tout Chine".
La Chine pèse actuellement très lourd en Afrique : - 1/4 des exportations africaines se font à destination de l'Empire du milieu
- La moitié des Investissements Directs Etrangers (IDE) sont financés par des investisseurs chinois
- 40% des grands contrats d'infrastructures sont détenus pas des entreprises chinoises
Pourtant, l'Afrique devrait pouvoir amortir l'impact en : - attirant des capitaux d'autres provenances (cf. Atmosphère Internationale de juillet 2015).
- accélérant les projets d'intégration économique et les accords de libre échange au sein du continent (cf. Atmosphère Internationale de juin 2015)
- renforçant et diversifiant son industrie en jouant sur la perte de compétitivité du géant asiatique et la chute du prix des matières premières (baisse du coût des importations et rééquilibrage de la balance commerciale).
Ce dernier point ne peut toutefois concerner que les économies dont la rente liée aux matières premières n'est pas vitale. | Avis de l'expert : Une perspective intéressante à deux titres :
En faisant appel à plus de capitaux non chinois, et notamment européens, les économies émergentes africaines pourront probablement bénéficier d'un meilleur transfert de compétences, susceptible d'injecter de la valeur ajoutée dans les systèmes industriels.
De plus, cette situation devrait obliger les Etats africains à investir massivement dans la formation, afin d'élever le niveau de compétence de ses cadres dirigeants, particulièrement à l'international, pour ne pas figer le continent dans la phase "atelier du monde" qui se profile.
Pour réussir cette diversification industrielle (textile, chaussures, plastique, automobile…) et accéder à une place de choix dans la chaîne de production mondiale, l'Afrique doit renforcer considérablement ses politiques en matière transport/logistique et d'export : la performance des supply chains et la compétence des personnes qui les pilotent, devront se trouver au cœur du projet de croissance des économies africaines.
A noter que dans un tel contexte les entreprises françaises devraient avoir de véritables opportunités d'ouverture sur les marchés export à destination de l'Afrique : n'hésitez pas à consulter nos experts sur les conditions d’exportation vers les pays du Maghreb et/ou d'Afrique subsaharienne.
 Après 20 ans de présence sur le continent asiatique, ACTE International déploie son offre de services au Maghreb et en Afrique subsaharienne : audit, expertise-conseil, formation professionnelle et services logistiques internationaux. Depuis notre antenne à Casablanca, nous mettons nos compétences et notre approche transversale du Supply Chain Management au service des entreprises et filiales en développement sur l'ensemble du continent : en savoir plus... | | | | |
