Synthèse : Un grand groupe néerlandais spécialisé dans le recrutement a décidé de mettre un terme à ses activités au Nigeria. En cause : une corruption omniprésente dans les affaires qui l'expose en permanence à d'importants risques financiers et engage la sécurité de son personnel local. Montant du chiffre d'affaires annuel réalisé dans ce seul pays : 100 millions EUR.
Cet exemple n'est pas isolé. Il reflète une tendance qui depuis plusieurs années prend de l'importance parmi les grands groupes occidentaux et asiatiques. Le constat est simple : le coût estimé des condamnations (financier, juridique, pénal et réputationnel) devient supérieur aux bénéfices !
Conformément aux nouvelles législations, les actions en justice engagées par les autorités américaines et britanniques s’accentuent et couvrent désormais les affaires de corruption transnationales (cf. Atmosphère Internationale de janvier 2015)... mais pas seulement : le "coût des affaires" augmente, de même que les dépenses en sécurité pour le personnel local, car le risque d'engager l'intégrité physique des collaborateurs ne cesse de croître.
D'après la récente étude d'un cabinet d'affaires américain*, 30% des entreprises en Amérique du Nord, Europe et Asie déclarent avoir rompu leurs relations commerciales avec un partenaire en raison du risque élevé de corruption. Cette enquête indique également que 15% des dirigeants déclarent que leurs entreprises se sont retirées d'une acquisition en raison de la corruption possible dans la société cible.
* AlixPartners : Annual Global Anti-Corruption Survey | Avis de l'expert : Si la corruption dans les affaires est de plus en plus sous le feu des médias, ce n'est pas qu'elle est plus importante qu'avant, mais elle est plus souvent dénoncée et condamnée. L'exemple ci-dessus est révélateur d'une inversion de tendance : il est parfois nécessaire de se retirer temporairement d'un marché ou de réduire drastiquement ses investissements pour se dégager de pratiques de corruption trop profondément ancrées dans les habitudes.
A l'avenir, la part des investissements dits "propres" ou "maitrisés" devrait augmenter, au moins pour les 3 raisons suivantes : - La corruption, sous toutes ses formes, fait aujourd'hui partie intégrante de l'analyse des risques pour les entreprises. Rares sont les groupes qui investissent à l'aveugle sans avoir cartographié, diagnostiqué, audité les risques dans leur propre organisation et celle de leurs partenaires (cf. Editorial août/septembre 2015).
- La mise en place de dispositifs de prévention de la corruption réduit efficacement l'exposition des entreprises et de leurs collaborateurs. Elle apporte une nouvelle donne dans le jeu concurrentiel entre entreprises. La certification apporte une valeur ajoutée quantifiable dans le bilan financier de l'entreprise.
- L'évolution des possibilités de transaction juridictionnelle joue en faveur des entreprises qui anticipent et dénoncent les actes de corruption (cf. Atmosphère Internationale d'avril 2015).
C'est aux donneurs d'ordre de mettre leurs conditions dans leurs contrats, et aux pays clients d'en saisir l'opportunité pour des partenariats de long terme, plus enrichissants sur un plan économique, et plus pérennes en termes de stratégie de développement.
Programme spécial "Journée internationale de lutte contre la corruption" 2015  Vous aussi vous souhaitez « Rompre la chaîne de la corruption » ? Rapport développement durable oblige, CoP à rédiger, exigences clients à satisfaire, engagements à tenir… Nous vous proposons un programme comprenant : - Un séminaire Web le 17/09/2015 sur le thème "Les outils de prévention de corruption"
- Une session de formation inter-entreprises "Prévention de la corruption a l’international":
> à Casablanca le 08/10/2015
> à Paris le 13/10/2015
> à Voiron (Rhône-Alpes) le 03/11/2015 - Un outil d'auto-diagnostic des risques de corruption
- Une analyse de risque individuelle par nos experts certifiés ETHIC Intelligence
- Un séminaire Web de présentation des résultats collectifs le 09/12/2015
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