Mardi, à Brasilia, démarrait un sommet réunissant les chefs d’Etats sud-américains au cours duquel la question de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et une partie des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) (cf. UE / MERCOSUR : le Brésil pousse pour signer l’accord de libre-échange), devrait être mise sur la table.
Jeudi dernier, lors d’une réunion à Bruxelles, la majorité des ministres du commerce européens avaient, de leur côté, réaffirmé être favorables à la signature de cet accord conclu en 2019 mais en pourparlers depuis plus de vingt ans. Alors que le Parlement européen, mais également la France qui y voit depuis longtemps un non-respect de l’Accord de Paris (cf. UE / MERCOSUR : la France s’oppose à l’accord de libre-échange !), ainsi que des associations et ONG, réclament des garanties environnementales, la Commission européenne a proposé d’ajouter un protocole additionnel en matière de développement durable pour lequel elle attend les contrepropositions du Mercosur, et espère une ratification le 18 juillet prochain à l’occasion du sommet entre l’UE et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac). Mais si un accord politique voit le jour concernant ce texte additionnel, encore faudra-t-il qu’il soit juridiquement validé, puis traduit, avant d’être soumis au Conseil puis au Parlement européen, ce qui devrait repousser le calendrier à 2024.
Par ailleurs, si le Brésil pousse pour la concrétisation de ce pacte, il voit d’un mauvais œil les clauses environnementales de Bruxelles, les soupçonnant d’être des mesures protectionnistes et une façon pour l’UE d’imposer ses propres normes.
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