Transport aérien : envol vers la neutralité carbone en 2050

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octobre 2021

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Les compagnies aériennes internationales font décoller leurs engagements environnementaux en visant le « net zéro émission » pour 2050.

Le 4 octobre dernier, lors de l'assemblée générale de l'association du transport aérien international (IATA) à Boston, plus de 290 compagnies aériennes, représentant 83 % du trafic aérien mondial, ont revu à la hausse leurs engagements en matière de réduction des émissions de CO2. Alors qu’elles s’étaient initialement lancées le défi de réduire de moitié ces émissions d’ici 2050 par rapport à 2005, elles visent désormais la neutralité carbone. Approuvé dès le lendemain par les principaux acteurs de l'industrie aéronautique occidentale, cet objectif nécessitera de réduire les 660 millions de tonnes de CO2 émises chaque année par le transport aérien mondial (soit 3 % des émissions de CO2 dans le monde).

Au moment où les pertes du secteur s’élèvent à 52 milliards de dollars, l’IATA estime ce « net zéro émission » progressivement atteignable d’ici le milieu du XXIe siècle, même si cela implique de compiler les solutions : carburants alternatifs (les fameux SAF « Sustainable Aviation Fuels » sur lesquels travaille déjà le secteur, cf. Transport aérien : vers un avion moins polluant ?), gains d'efficacité, méthodes nouvelles de capture du CO2 et de compensation des émissions, mais aussi concepts d'avions radicalement différents. Ces efforts permettront au transport aérien de se mettre au diapason des objectifs climat fixés tant par l’accord de Paris que par l’Union européenne (cf. Plan européen pour le climat : taxes carbone et kérosène au programme).

Avis d'expert

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Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International

Un véritable défi que se lancent les compagnies aériennes, alors même que le secteur est dans une très mauvaise passe... Malgré une légère reprise surtout tirée par le fret aérien, le retour à la normale n'est pas prévu avant 2025, de nombreuses restrictions de vols passagers sont toujours en vigueur dans différents pays.

Critiqué et délaissé par certains à cause de son impact environnemental, l'objectif fixé par le secteur aérien est louable et ambitieux mais il faudra mettre en face les moyens et trouver des solutions durables sous peine de décevoir. L'investissement estimé à 1 550 millards de dollars représente un coût colossal pour les compagnies ! Et ce n'est pas le seul obstacle puisqu'il va falloir aussi développer la capacité de production des carburants alternatifs et imaginer l'avion de demain...

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Source(s) : Novethic | Les Echos

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN | J. BONNETON