Atmosphère Internationale
la lettre de veille stratégique du commerce international
 Thème CONFORMITE / SECURITE
 Pays UE / MONDE  Date avril 2010

Emballage bois : l'UE interdit la fumigation au Bromure de Méthyle

Synthèse : Depuis le 18/03/10 une résolution législative du Parlement européen interdit l'utilisation du Bromure de Méthyle dans le traitement par fumigation des emballages en bois dans l'UE.

Cette décision vient amender au plan européen la Norme Internationale de Mesures Phytosanitaires (NIMP15) qui impose le recours au traitement thermique ou à la fumigation au Bromure de Méthyle pour les emballages faits à partir de bois brut, afin d'éviter la dissémination d'organismes nuisibles par ce vecteur (cf Atmosphère Internationale de janvier 2010).

Le Bromure de Méthyle fait partie des substances réputées néfastes pour la couche d'ozone. Aucune autre substance de remplacement n'ayant encore été validée par les autorités européennes pour la fumigation, seul le traitement thermique reste donc à la disposition des exportateurs européens pour se conformer à la norme.
Avis de l'expert : Cette décision est en droite ligne du Protocole de Montréal (1987) qui vise à éliminer progressivement toutes les substances responsables de l'appauvrissement de la couche d'ozone : tous les gaz CFC (ChloroFluoroCarbone) dont le Bromure de Méthyle sont concernés. En 2009, cet accord comptait 190 pays signataires dont le Canada et la Chine.

Inconvénient majeur pour les exportateurs français, plus aucune souplesse en matière de traitement des emballages bois.
Car si l'opération de fumigation était possible juste avant l'embarquement des marchandises à l'export, le traitement à chaud, lui, demande des installations spécifiques et ne peut être réalisé que par le fabricant des palettes ou des caisses.

Autre inconvénient de cette solution, le traitement à haute température des bois verts, sans séchage complémentaire, peut favoriser l'apparition de moisissures dans un délai d'1 mois après le traitement : les délais de stockage sont donc limités, d'où une gestion des approvisionnements en flux tendu et un possible impact sur les prix d'achat ...
Imprimer  G. DONATI / D. CAMMARANO
Source(s) : Réseau ACTE International (avril 2010)
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