Synthèse : L'efficacité des parabènes est reconnue pour lutter contre germes et champignons : peu coûteux et moins allergènes que d'autres conservateurs ou certaines huiles essentielles, 80% des cosmétiques actuellement sur le marché en contiennent ... Cependant, leur innocuité a été remise en cause en 2004/2005 suite à des études menées in vitro et sur des rats : les résultats ont soulevé de possibles effets cancérogènes et perturbateurs endocriniens. Les instances officielles* ont désavoué ces études et maintenu l'autorisation des parabènes, faute de preuves de leur toxicité directe chez l'être humain. Malgré tout, lors du colloque français "Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant" de 2008, les ministères de la santé et de l'environnement ont initié, "au nom du principe de précaution", la réévaluation du risque lié aux substances employées en cosmétique dans le Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens ... Vu la multiplication des mentions "sans parabènes" volontairement mises en avant sur les emballages, force est de constater que le consommateur fait preuve de méfiance vis-à-vis du discours officiel. L'association "60 millions de consommateurs" s'est penchée sur le sujet : elle souligne que les parabènes sont utilisés en toute légalité, selon la liste des 57 conservateurs autorisés en Europe et considérés comme inoffensifs. Pour l'association, le boycott des parabènes ne peut donc être qu'une mesure de précaution au libre arbitre de chacun. Par ailleurs, les cosmétiques "bio" sont limités aux 5 conservateurs les plus écologiques dans la liste autorisée. Les compositions très grasses peuvent se passer de conservateurs mais, sauf certification bio, la mention "sans parabènes" ne garantit pas l'absence de conservateurs de substitution, eux-mêmes non exempts de doutes sur leur innocuité... * (AFSSAPS, FDA, Santé Canada
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