 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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L'Argentine renforce ses mesures protectionnistes... |
| Synthèse : En février 2011, l'Argentine a instauré un système de licences d'importation "non-automatiques" sur près de 600 nomenclatures douanières de différents secteurs considérés comme sensibles. Les demandes de licence pour les produits ciblés doivent être émises auprès du Sous-secrétariat au Commerce Extérieur qui dispose de 10 jours pour viser les documents : contrairement à la règle applicable pour les licences automatiques, les licences ne peuvent pas être considérées comme approuvées en cas d'absence de visa de l'administration passé ce délai ! Depuis le 1er février 2012, toute importation sur le territoire argentin est soumise à une déclaration préalable auprès des autorités. Pour ce faire, les importateurs doivent présenter une déclaration sur l'honneur à l'administration fiscale et à la banque centrale, et remplir un formulaire destiné au secrétariat d'Etat au Commerce Intérieur, décrivant les produits qu'ils souhaitent importer : le délai de réponse est de 15 jours. De plus, à compter de juillet 2012, l'Argentine imposera une taxe de 14% sur certains biens d'équipement (métallurgie, machinerie agricole, moteurs…) importés en provenance de pays non membres du Mercosur susceptibles de concurrencer les produits fabriqués sur le territoire national (cf Atmosphère Internationale de janvier 2012). Enfin, depuis novembre 2011, le gouvernement argentin a également institué un contrôle des changes pour freiner la fuite des capitaux. |
| Avis de l'expert : L'actuelle Présidente de l'Argentine affirme vouloir préserver l'excédent commercial (12 milliards USD en 2011) et protéger la production nationale et l'emploi. Elle est régulièrement pointée du doigt par les Etats-Unis et l'UE pour ses mesures protectionnistes. L'UE a d'ailleurs saisi l'OMC fin mai pour demander la levée des restrictions d'accès au marché argentin... En Argentine également, des chefs d'entreprise et des économistes s'inquiètent de cette situation car une bonne partie de l'industrie du pays fonctionne avec des biens d'importation (ex: secteur automobile) : une pression trop forte sur l'import, pourrait donc avoir des conséquences négatives sur l'export ! L'Argentine est loin d'être un cas isolé : le Brésil, la Russie et l'Indonésie ont notamment entamé un certains nombres de démarches allant dans le même sens. Un contexte difficile pour les exportateurs communautaires dont les opérations à destination de l'Argentine sont de plus en plus complexes... Pensez à commander votre fiche PASS'EXPORT Argentine mise à jour ! |
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