Synthèse : Le saviez-vous
? Holding, filiale, entreprise étrangère ou société indienne, depuis le 1er avril 2014 toutes les entreprises en activité sur le territoire indien sont soumises aux obligations légales en matière de Responsabilité Sociale de l'Entreprise (cf. Atmosphère Internationale de novembre 2014). La prochaine promulgation de la loi de protection des lanceurs d'alerte éthique ("Whistleblowers") devrait confirmer la volonté du gouvernement indien d'insuffler des règles d'équité et d'intégrité dans les affaires conformément aux conventions internationales signées par le pays depuis 2011. Le "Whistleblower Protection Act", rédigé en 2011 et entériné par le Président le 9 mai 2014, devrait entrer en application courant 2016. Pour autant, les critiques sont déjà nombreuses et font état de discordances majeures avec les règles internationales en vigueur. Le lanceur d'alerte indien n'est protégé que s'il dénonce un agent public pour : - Demande ou acceptation de pots de vins
- Un train de vie disproportionné comparé à ses revenus courants.
- Un abus de pouvoir et d'influence dans le but d'un détournement de fonds public ou d'avantage indu concédé à une tierce partie
- Une tentative ou un acte criminel
... Sous réserve que dans ces 4 cas, l'accusation ne porte pas sur un acte de malversation involontaire ou dû à de la "simple" négligence ! Les organes judiciaires sont exclus du périmètre et ne peuvent donc pas être la cible des lanceurs d'alerte. Plus grave : - Aucune autorité compétente spécifique n'est désignée : Premier Ministre, Commission de Vigilance Centrale ou d'Etat, Haute Court de Justice, cela dépend du statut de la personne contre qui la plainte est déposée.
- En cas de non réponse par l'autorité saisie, le lanceur d'alerte n'a aucune autorité supérieure à qui référer (principe du "double étage" de recours)
- Pour enregistrer la plainte, l'autorité compétente doit connaître l'identité du dénonciateur : pas de procédure pour protéger l'anonymat.
- En cas de harcèlement, pression, chantage ou traitement inégal subi, le lanceur d'alerte doit déposer une demande de protection écrite auprès de l'autorité compétente.
Enfin, la loi laisse à l'appréciation des dirigeants d'entreprise les modalités de mise en place et de gestion des lanceurs d'alerte internes avec une simple recommandation de dispositif de vigilance. |