Synthèse : Transparence et traçabilité des données : l'ECHA ouvre au monde entier une des plus vastes bases de données réglementaires sur les produits chimiques. Outre les statistiques d'importation/exportation des substances dangereuses réglementées, on y trouve trois niveaux d'information : une fiche synthétique ou "InfoCard", un profil résumé (propriétés physico-chimiques) et les données source issues des dossiers d'enregistrement... Désormais, nul ne sera censé ignorer les risques ! L'InfoCard (voir illustration ci-contre), permet de connaître en un clin d'il les caractéristiques de chaque substance, les produits dans lesquels on la trouve, les dangers et les précautions d'usage. Elle est établie à partir des 120 000 substances classées, 14 000 enregistrées, 163 substances SVHC (de la liste candidate) et 64 substances soumises à restrictions. | Avis de l'expert : Une avancée qui devrait être saluée par toutes les tierces parties ! - L'ECHA prouve aux ONG que REACH n'est pas qu'une réglementation de technocrates, opaque et incompréhensible dans ses critères d'évaluation.
- Les entreprises accèdent enfin à une information synthétisée, vulgarisée et simplifiée facilitant la gestion du risque chimique sur la santé et l'environnement au quotidien.
- Les citoyens et consommateurs n'ont plus de raison de fantasmer le risque chimique : ils sont désormais en mesure d'utiliser pleinement leur droit à l'information en interrogeant les marques sur la présence de substances préoccupantes dans leurs produits de manière beaucoup plus ciblée (cf. Atmosphère Internationale de juillet 2014).
Cette évolution arrive à brûle pourpoint dans un processus d'évaluation et de restriction qui tend à s'accélérer et à impacter toutes les entreprises : l'échéance d'enregistrement 2018 concerne les fabricants et/ou importateurs de plus d'une tonne de substance par an (cf. Atmosphère Internationale d'août 2015). L'UE s'était donnée l'objectif de faire reconnaître la réglementation communautaire REACH par l'Organisation Mondiale du Commerce à échéance 2025 : elle franchit aujourd'hui une étape significative vers la mondialisation de son système de management du risque chimique. | | | |