Synthèse : Parabens, Bisphenol A, Phtalates, PFOS, composés polybromés et perfluorés… même combat ! Ils bousculent les experts internationaux, inquiètent les consommateurs, déclenchent des interdictions isolées des Etats et déstabilisent les industriels. En France, un rapport de l'OPECST* propose depuis juillet 2011 l'étiquetage des produits qui en contiennent.
Ces substances ont plusieurs points communs : - Elles sont largement représentées dans des produits de consommation courante (plastiques, cosmétiques, textiles, informatique, emballages alimentaires, mais également produits alimentaires).
- Elles sont toutes classées ou soupçonnées d'être des perturbateurs endocriniens pour les animaux et pour l'homme.
- Le rapport dose / effet poison n'est pas linéaire (une petite dose peut avoir de grands effets et vice versa).
- La gestion du risque repose sur un seuil de concentration autorisé.
- Les études d'impact sur la santé ont abouti à la notion de "Dose Journalière Tolérée" par substance, sans tenir compte des effets cumulés.
- Les substituts possibles sont spécifiques à chaque matériau et type d'usage, et génèreraient un surcoût de production important.
* OPECST : Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (délégation du Sénat) - Rapport "Perturbateurs endocriniens, le temps de la précaution" paru le 12/07/11 (à disposition de nos abonnés sur simple demande). | |
Avis de l'expert : La récente enquête du magazine 60 millions de consommateurs* sur les perturbateurs endocriniens a clairement un objectif pédagogique auprès des citoyens. Pour chaque type de substance elle indique dans quels produits elle est présente, son rôle ou sa fonctionnalité, son impact sur la santé et l'environnement, le moyen de l'identifier : des recommandations pratiques viennent étayer quelques exemples.
Le classement de 3 phtalates à l'annexe XIV (substances interdites) de REACH (voir notre tableau de suivi des substances préoccupantes) est reconnu comme une avancée majeure, mais la mise en application des restrictions est jugée trop longue (cf Atmosphère Internationale de février 2011).
Pour les autres substances utilisées massivement, l'intérêt général de la substance devra être comparé aux risques estimés ou avérés pour décider son interdiction ou non.
En attendant, certains pays anglo-saxons ont pris le parti d'afficher les "produits sans"...
* "Les perturbateurs endocriniens sont partout !" N° 465 de novembre 2011 | |
