Algérie : de nouveaux produits sidérurgiques interdits à l’importation

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octobre 2024

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La frontière algérienne va désormais être dure (comme fer !) à franchir pour certains produits sidérurgiques.

Dans une note publiée le 7 octobre, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) algérienne a indiqué que l’importation en Algérie du produit « Fil machine en autres aciers alliés », classé sous la nomenclature douanière 7227 90 00 00, destiné à la revente en l’état ou à la transformation, était interdite depuis le 1er octobre et ce, jusqu’à nouvel ordre. Cette interdiction ne s’applique pas aux opérations déjà en cours et justifiées par une domiciliation bancaire ou un document d’expédition. Les entreprises ayant engagé des commandes avant le 1er octobre peuvent donc les finaliser. Relayée par l’Abef, cette information émanait du ministère algérien du Commerce et de la Promotion des exportations.

Cette note du 7 octobre a apporté des précisions à une première note émise le 1er octobre qui semblait viser un éventail beaucoup plus large de produits sidérurgiques. En effet, 16 nomenclatures douanières étaient initialement visées.

Si la liste de produits semble s’être drastiquement réduite par rapport à la décision initiale, cette mesure survient alors que l’Algérie cherche à développer son industrie sidérurgique locale. Le pays possède, en effet, trois grandes usines de fabrication et transformation de l’acier (à Annaba, Jijel et Oran) dont l’une vient de lancer la production d’aciers plats et d’investir dans une nouvelle technologie de pointe fonctionnant à l’hydrogène qui permettra d’augmenter la capacité de production tout en réduisant son empreinte environnementale. De quoi répondre aux besoins nationaux mais aussi exporter.

Par ailleurs, l’Algérie s’attèle à exploiter l’un des plus grands gisements de minerai de fer du monde, celui de Gara Djebilet, à Tindouf, au Sud-Ouest du pays, dont les réserves sont estimées à 3,5 milliards de tonnes. Un projet important pour l’Algérie, qui cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz et du pétrole, mais également pour la Chine, partenaire de l’exploitation de ce gisement sur lequel Pékin compte pour être moins dépendante de ses fournisseurs de fer traditionnels que sont l’Australie et le Brésil.

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Source(s) : Algérie Eco

Rédacteur(s) : C.BEDOUIN