Transport maritime : menace de grève dans les ports américains de la côte Est et du Golfe

ACTualité

September 2024

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Si ses revendications ne sont pas acceptées, l’organisation syndicale américaine ILA a décidé d’entamer une grève dans les ports américains de la côte Est et du Golfe à partir du 1er octobre 2024.

Depuis plusieurs mois, la menace d’une grève, à compter du 1er octobre, plane sur les ports maritimes américains de la côte Est et de la côte du Golfe. L'International Longshoremen's Association (ILA), syndicat de près de 45 000 dockers américains, a déclaré qu’elle appellerait à cesser le travail si aucun nouveau contrat, plus avantageux pour les salariés, n’est conclu avec le groupe d'employeurs United States Maritime Alliance (USMX) avant expiration de l'accord actuel, le 30 septembre prochain. Les travailleurs réclament une augmentation significative de salaire (76 %), des avantages sociaux mais également l’interdiction totale d’automatisation des terminaux. Pour l’heure, les discussions entre les deux parties trébuchent.

Depuis le début de l’année 2024, les ports de la côte Est et de la côte du Golfe ont traité 51 % des importations américaines en EVP et 64 % en tonnes. Si cette grève est menée, elle pourrait concerner 36 ports américains, du Maine au Texas, dont ceux de New York/New Jersey, Houston et Charleston, et aurait un impact sur les importations américaines en provenance d'Asie, d'Europe et d'Amérique latine, avec peu d'options de réacheminement. Selon les estimations, chaque jour de grève pourrait nécessiter de quatre à six jours pour résorber l’arriéré, entraînant notamment des problèmes de congestion. Les compagnies maritimes en profiteront-elles pour augmenter les tarifs du fret ?

De nombreux scénarios catastrophes s’échafaudent à mesure que se profile à l’horizon la date fatidique du 1er octobre et pourtant, il faudra faire preuve de patience pour voir si la grève est bel et bien menée. A ce jour, en tout cas, le président des États-Unis, qui pourrait contraindre les syndicats à reprendre le travail en cas d’urgence nationale, comme le prévoit la loi Taft-Hartley, n’a pas l’intention d’intervenir.

 

Source(s) : Réseau ACTE International

Rédacteur(s) :  Claire BEDOUIN

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