Transport Asie/UE : pénurie d’espace dans le maritime et taux en hausse dans l’aérien

Sur l’axe Asie-Europe, la situation du transport de marchandises par voie maritime est actuellement très tendue. Il est particulièrement difficile de trouver de l’espace disponible. Les navires en provenance de Chine sont pleins jusqu’à mi-juin. La « Peak Season » semble être arrivée prématurément, poussée par la demande des entreprises européennes. Résultat : les confirmations de booking sont plus longues à obtenir auprès des armateurs, les taux de fret s’emballent et des surcharges viennent parfois peser encore sur l’addition finale, y compris sur les réservations négociées depuis plusieurs mois, comme la Peak Season Surcharge (PSS). Par ailleurs, depuis fin avril, des blank sailing (annulation d'escales ou de traversées), survenues chez les différentes alliances maritimes, ont amplifié les difficultés. Des escales sont parfois annulées, notamment en Chine à Busan, Qingdao ou Tianjin, et les retards sont fréquents dans certains hubs maritimes comme Singapour ou Shanghai. 
Le report modal étant un classique, cette « Peak Season » maritime débordera-t-elle sur les tarmacs ? L’avenir nous le dira mais si tel est le cas, l’espace risque d’être également difficile à trouver dans l’aérien où les taux de fret s’envolent. Actuellement, et depuis le deuxième semestre de l’année dernière, la majorité des capacités sur cet axe est raflée par les géants de l’ultra fast fashion qui ont recours au fret aérien pour satisfaire les exigences de leur clientèle en expédiant des colis par avion en quelques jours contre cinq à six semaines en bateau. Bien souvent, ils réservent l’espace longtemps à l’avance auprès des compagnies. Au-delà de l’impact environnemental, cette importante demande en transport aérien a nettement fait grimper les prix du fret depuis l’été dernier. Et les autres industries se disputent une capacité aérienne limitée à prix d'or. 

Source(s) : Réseau ACTE |  Reuters

Rédacteur(s) : C.BEDOUIN