UE / Nouvelle-Zélande : l’accord de libre-échange obtient le feu vert du Conseil

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July 2023

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Le 27 juin, le Conseil de l’Union européenne a donné son approbation pour que l’accord commercial entre Bruxelles et Wellington soit ratifié.

En février dernier, la Commission européenne avait proposé au Conseil d’autoriser la signature de l’accord de libre-échange (ALE) négocié entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande (cf. UE / Nouvelle-Zélande : signature d'un nouvel accord commercial). Le Conseil a officiellement donné son feu vert le 27 juin 2023.

Après quatre ans de négociation, cet ALE, conclu le 30 juin 2022, vise à libéraliser et faciliter le commerce et les investissements et à renforcer les relations économiques entre les deux parties. L’UE est le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, après la Chine et l’Australie. Leurs échanges bilatéraux de marchandises, croissants ces dernières années, s’élevaient en 2022 à près de 9,1 milliards d’euros. Grâce à ce pacte, ils pourraient encore augmenter de 30 %. Bruxelles table sur une augmentation de 4,5 milliards d’euros pour ses exportations et une économie de 140 millions d'euros par an en droits de douane pour les entreprises européennes, dès la première année d'application.

Le texte prévoit, entre autres, l’ouverture par l’Union européenne de contingents d’importation tarifaires de :

  • 38 000 tonnes de viande ovine à droit nul,
  • 10 000 tonnes de viande bovine avec un droit de 7,5 %,
  • 15 000 tonnes de poudres de lait avec un droit de 20 %,
  • 15 000 tonnes de beurre à un droit progressivement réduit à 5 %,
  • 25 000 tonnes de fromage à droit nul,
  • 4 000 tonnes d’éthanol à droit nul.

Si Bruxelles se félicite de cet accord, notamment grâce aux 30 % d’échanges commerciaux supplémentaires qui devraient en découler, le secteur agricole reste inquiet face à l’arrivée sur le marché communautaire de milliers de tonnes de viande ovine néo-zélandaise supplémentaire, probablement à des prix qui devraient défier toute concurrence.

Prochaine étape : le Parlement européen doit, à son tour, donner son approbation à la conclusion de l’accord. De son côté, la Nouvelle-Zélande va ratifier le traité. Les deux partenaires devront ensuite se signifier respectivement la fin de leur procédures internes. L’ALE entrera alors en vigueur soit le premier jour du deuxième mois suivant la date de cette signification, soit à une autre date convenue ensemble.

Source(s) : Conseil européen

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN