Accord transpacifique : entrée en vigueur au Chili et candidature du Royaume-Uni

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Le 23 mars 2023

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Tandis que le CPTPP, Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, est officiellement entré en vigueur au Chili le 21 février, le Royaume-Uni attend une réponse à sa demande d’adhésion.

Après la Malaisie en novembre 2022 (cf. Accord CPTPP : la Malaisie ratifie le traité de partenariat transpacifique), c’est au tour du Chili de rejoindre le CPTPP, Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (Accord de partenariat transpacifique global et progressiste) qui regroupe également l’Australie, le Canada, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, Singapour, le Vietnam, le Pérou et Brunei, ce dernier étant désormais le seul signataire dont le processus de ratification est toujours en cours. Le CPTPP englobe toute la gamme des accords commerciaux modernes, y compris l'accès aux marchés pour les biens et services, les disciplines relatives aux marchés publics, l'admission temporaire et la protection des investissements.

Avec une économie forte, le pays possédant le PIB par habitant le plus élevé d’Amérique du Sud, le Chili, va probablement faire profiter ses partenaires de ses ressources en lithium, métal extrêmement recherché à l’heure où le monde passe aux véhicules électriques.

Plusieurs pays dont le Royaume-Uni (cf. Royaume-Uni : demande d'adhésion au traité transpacifique), la Chine (cf. Chine : demande d’adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique), l'Équateur, le Costa Rica et l'Uruguay, ont exprimé leur souhait d'adhérer au CPTPP. Le processus d’adhésion réclamé en 2021 par Londres est actuellement en cours d’examen et pourrait recevoir une réponse en 2023, mais les négociations semblent pour le moment freinées par le Canada qui exige du Royaume-Uni une ouverture de son marché de viande bovine aux membres du CPTPP, ce que le Royaume-Uni ne semble pas disposé à faire.

L’adhésion de Londres pourrait renforcer le poids économique du bloc commercial, portant le PIB du CPTPP à 11000 milliards de livres sterling, soit 12 à 15 % du PIB mondial. Il permettrait aux Britanniques de bénéficier de droits de douane réduits sur plus de 99 % de marchandises sur un marché de près de 500 millions de clients. En raison de la distance entre Londres et les régions du Pacifique, la chaîne d'approvisionnement risque de poser des problèmes d’ordre pratique. Le point fort du Royaume-Uni pour resserrer les liens avec la région du Pacifique reste sans nul doute le secteur des services.

Source(s) : DIVERS ACTE International

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN