Transport international : nouveau bond du prix de l’or noir

ACTualité

octobre 2022

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Hier, l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a annoncé une coupe draconienne de sa production de pétrole. Le prix de l’or noir devrait à nouveau flamber.

Lors de sa réunion d’hier, mercredi 5 octobre, à Vienne en Autriche, l’Opep+, Organisation des pays exportateurs de pétrole menée par l’Arabie Saoudite, et ses alliés dont fait partie Moscou, a annoncé une baisse de production de deux millions de barils par jour à compter du mois de novembre. Si cette chute de production était pressentie depuis plusieurs semaines (cf. Transport international : l'Opep baisse sa production de pétrole), rien ne laissait présager qu’elle serait aussi conséquente. L'Organisation n'avait plus opéré de coupes aussi drastiques depuis 2020.

Après un recul ces dernières semaines (cf. Transport international : le pétrole repasse sous les 100 dollars), les cours du pétrole devraient donc repartir à la hausse. Lundi déjà, alors que l’annonce de cette réduction était attendue, le prix du baril de Brent (brut de mer du Nord), référence européenne, avait déjà augmenté de 5 %, remontant à 87,95 dollars tandis que celui du WTI (West Texas Intermediate), référence américaine, atteignait les 83,48 dollars. Hier, le prix des deux références avait encore gagné 1,5 %, dépassant les 90 dollars. Si l'on est encore éloignés du record de 140 dollars décroché au printemps (cf. Transport international : le prix du pétrole s’envole et retombe), à ce rythme, il y a fort à parier que le coût du baril repassera au-dessus de la barre symbolique des 100 dollars d’ici la fin de l’année.

Avis d'expert

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Diana CAMMARANO, Experte - formatrice en Global Supply Chain Management chez ACTE International

Une mauvaise nouvelle pour les importateurs et les exportateurs au niveau mondial.

Cette augmentation du prix de baril impactera toutes les surcharges indexées sur le prix du pétrole et au final, les taux de fret maritime, aérien ainsi que le fret routier. Une hausse que les transporteurs se verront dans l'obligation de répercuter à leurs clients, ce qui impactera à nouveau les coûts de transport.

La décision prise par les pays de l'Opep+, qui déplaît fortement à tous les pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, relève principalement d'une analyse du contexte économique mondial et donc d'une volonté d'éviter une dégringolade du prix du pétrole avec une baisse de la demande. Contrairement à ce qui était prévu, les Etats-Unis devraient continuer de puiser dans leurs réserves stratégiques dans les mois à venir afin de maintenir l'inflation.

Pour aller plus loin...

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Source(s) : Courrier international | Les Echos

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN | D. CAMMARANO