Transport international : l'OPEP ouvre les vannes tout en ménageant Moscou

648 000, c’est le nombre de barils supplémentaires par jour annoncé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Mais il faudra attendre juillet pour une mise sur le marché. Ce volume, supérieur à la hausse mensuelle prévue dans les accords depuis le trimestre dernier (+ 432 000 barils par jour), ne sera toutefois pas suffisant pour engendrer une baisse des prix sur le long terme, la majorité des pays membres de l’Organisation se trouvant déjà au maximum de leur capacité de production.

La période actuelle, propice à une forte demande des consommateurs (reprise des déplacements post crise sanitaire, levée des confinements en Chine, premiers trajets estivaux aux Etats-Unis…) laisse présager que les cours resteront élevés.

Alors que l’Union européenne envisage de mettre en place un embargo sur le pétrole russe d’ici fin 2022 (cf. Transport international : un embargo européen sur le pétrole russe réorganiserait les échanges mondiaux), l’OPEP a finalement décidé de desserrer un peu les vannes (cf. Pétrole : l’OPEP défend Moscou et met Bruxelles en garde). Impulsée par l’Arabie Saoudite, cette démarche se veut rassurante pour les pays consommateurs de pétrole mais ne devrait pas avoir beaucoup d'incidence sur les prix, qui ont atteint des sommets. Parallèlement à cela, l'Organisation continue de témoigner son soutien à la Russie, allié de longue date. 

Source : Les Echos

Rédacteur : S. SERVIERE