Transport international : vers une flambée de l'or noir ?
ACTualité
mai 2022
L'OPEP affirme sa position d'allié économique envers son partenaire russe. Alors que les Etats-Unis se préparent à contrecarrer cette alliance, l'UE tente un embargo sur le pétrole russe. Toutes ces tensions pèsent sur la production et les cours de l'or noir.
Depuis le début du conflit en Ukraine, la perturbation du marché mondial pétrolier n'en finit plus, incitant les pays de l'UE et les États-Unis à multiplier les appels auprès des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour qu'ils augmentent leurs capacités de production. En vain. Ces demandes n'ont pas abouti à ce jour (cf. Pétrole : l’OPEP défend Moscou et met Bruxelles en garde). Et pour le mois de juin, l'OPEP se limitera à une hausse de production d'environ 400 000 barils par jour, un volume qui risque d'être insuffisant.
Résultat, Joe Biden a décidé de puiser dans les stocks stratégiques des États-Unis : 1 million de barils par jour durant six mois afin de faire baisser les cours. De plus, ce jeudi 11 mai, le Sénat américain se réunit pour approuver un texte baptisé "Nopec" (No Oil Producing and Exporting Cartel) qui devrait autoriser Washington à poursuivre l'OPEP en justice pour manipulation des marchés de l'énergie.
Dans le même temps, la production de pétrole russe, qui fait l'objet d'un boycott de plusieurs compagnies pétrolières, commence à baisser et le phénomène va s'amplifier significativement avec l'embargo européen qui devrait se mettre en place dans les six prochains mois. Les pays du G7 se sont aussi engagés à progressivement bannir le pétrole russe.
Pour l'instant les cours, bien que volatiles, ne flambent pas car la demande de l'or noir reste encore limitée avec le confinement en Chine, deuxième consommateur et premier importateur de pétrole dans le monde.
Avis d'expert
Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International
Les cours du pétrole sont à suivre de près. Ils pourraient rapidement s'envoler dès le déconfinement de la Chine. L'offre, qui est actuellement limitée par les pays de l'OPEP, pourrait rapidement ne plus suffire et il ne va pas être simple de se passer du pétrole russe.
Avec un baril dont le prix monte progressivement, les taux de fret déjà au plus haut, quel que soit le mode de transport utilisé, pourraient encore être relevés.
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Source(s) : Les Echos | La tribune
Rédacteur(s) : F. SUNDAC | J. BONNETON
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Jeudi 14 Janvier 2021 : 11h-12h