Pétrole : l’OPEP défend Moscou et met Bruxelles en garde

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April 2022

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L’OPEP, qui a conservé son alliance avec la Russie depuis le début de la guerre, a indiqué à Bruxelles lundi qu’un embargo contre Moscou entraînerait des difficultés pour l’approvisionnement de l’UE en pétrole.

Avec la guerre en Ukraine, le prix du pétrole a explosé (cf. Transport international : le prix du pétrole s’envole et retombe) et menace l’économie mondiale. Alors que l'Union européenne et les États-Unis ont lancé une série de sanctions contre la Russie (cf. Russie / Ukraine : sanctions prises par l'Union européenne), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a toujours gardé son lien avec Moscou qui lui permet de revendiquer 57 % de l'offre mondiale de pétrole (qui serait de 35 % sans la Russie). 
Officiellement, la géopolitique n'a pas sa place à la table des négociations de l'OPEP. En effet lors des dernières réunions, la guerre en Ukraine n'a pas été évoquée.

L’Organisation reste sourde à l’appel des gros pays consommateurs de pétrole qui réclament depuis plusieurs semaines une augmentation de sa production. Lundi 11 avril, lors d'une rencontre avec l'Union européenne à Vienne, elle a indiqué que les sanctions actuelles et futures contre la Russie pourraient créer l'un des pires chocs d'approvisionnement en pétrole et qu'il serait impossible de remplacer les volumes en provenance de Russie.

Avis d'expert

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Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International

Depuis le début du conflit en Ukraine, le baril de pétrole flambe et connaît de fortes fluctuations en fonction de l'actualité et des différentes déclarations. Les États-Unis, qui ont déclaré début avril puiser dans leurs réserves 60 millions de barils, ont réussi à faire passer le baril en-dessous de la barre des 100 USD mais celui-ci est rapidement repassé en-dessus.

Plusieurs pays de l'UE souhaiteraient se passer du pétrole russe afin d'accentuer la pression sur la Russie. Mais les membres de l'OPEP n'entendent pas tourner le dos à leur allié et au contraire, préviennent que cela pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'offre. On pourrait assister à un nouveau choc pétrolier si l'offre reste limitée.

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Source(s) : Les Echos | Euronews

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN | J. BONNETON