Transport aérien : le trafic peine à décoller

ACTualité

janvier 2022

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Le nombre de passagers ayant emprunté la voie aérienne a légèrement augmenté en 2021 mais reste bien loin des flux pré-pandémiques.

Depuis le début de la crise sanitaire, le trafic aérien mondial s'est effondré. Le nombre de passagers transportés par les airs a chuté de près de 60% entre 2019 et 2020, passant de 4,3 milliards en 2019 à 1,8 milliard en 2020. En 2021, ce nombre est timidement remonté à 2,3 milliards*.

Suivant logiquement la même courbe descendante, le chiffre d’affaires des compagnies aériennes a dégringolé de 575 milliards d'euros cumulés en 2019 à 203 milliards en 2020 et 251 milliards en 2021. Si un léger rebond s’est fait sentir entre 2020 et 2021, le secteur fait toujours grise mine et le retour à la normale ne se profile pas à l’horizon.

Pourtant, les carnets de commandes Airbus et Boeing continuent à se remplir et le transport aérien vise toujours l’objectif de 10 milliards de passagers en 2050 et la neutralité carbone (cf. Transport aérien : envol vers la neutralité carbone en 2050).

selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI)

Avis d'expert

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Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International

La baisse du trafic passager impacte directement le fret aérien puisque la plupart des marchandises sont acheminées sur des vols passagers. Avec la crise, la capacité en soute a chuté et les taux de fret se sont eux envolés. 

Les compagnies aériennes, pour survivre, se sont rapidement intéressées au fret en développant leur capacité. Néanmoins, comme l'atteste les chiffres, ces dernières subissent de lourdes pertes et les prévisions pour 2022 ne sont pas très optimistes.

Pour les supply chains, il faut s'attendre à des taux de fret aérien encore très élevés en 2022 et des capacités toujours limitées.

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Source(s) : Les Echos

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN | J. BONNETON