Fret maritime : l'engorgement des ports un problème majeur et persistant
ACTualité
January 2022
Depuis la reprise économique, les principaux ports mondiaux sont congestionnés, aggravant les difficultés du secteur maritime. Et ce phénomène perdure...
En Chine, aux États-Unis et en Europe, la congestion portuaire ne faiblit pas (cf.Fret maritime : congestion colossale dans les ports américains et chinois). Il est courant qu'un porte-conteneur attende une semaine voire plus, avant d'accoster !
Sur la côte Ouest américaine, malgré des menaces d'application de surcharge, environ 90 navires patientent toujours au large des ports de Los Angeles et de Long Beach (cf. Fret maritime US : semaine supplémentaire sans surcharge pour les conteneurs en Californie). Sur la côte Est, les ports de New York, Charleston ou Savannah font face eux aussi à des embouteillages. Le phénomène étant national, en septembre dernier, le gouvernement a imposé aux ports de Californie de rester ouverts 24 heures sur 24, mais cela n'a pas été suffisant. Depuis, il planche sur de nouvelles mesures pour tenter de réguler les flux.
En Chine avec la résurgence du variant Omicron, les opérations dans les infrastructures portuaires sont ralenties : Shanghai, Ningbo, Xiamen, Dalian ou encore Yantian sont congestionnés. Juste avant la fermeture pour le Chinese New Year, les exportations explosent, les conteneurs s'entassent sur les terminaux et les navires attendent au minimum 7 jours avant leur mise à quai.
Côté Europe, les principaux ports tels que Anvers, Rotterdam ou Le Havre ont dû mal à résorber l'afflux de conteneurs et même si l'encombrement est moindre qu'aux États-Unis, les délais peuvent s'allonger jusqu'à 4 jours à Anvers contre seulement 2 à 3 à Hambourg. A Felixstowe au Royaume-Uni, il faut 7 à 10 jours pour accoster...
Avis d'expert
Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International
Ce phénomène de congestion s'accentue dès lors que les contaminations repartent à la hausse dans un pays. En effet, les opérations portuaires nécessitent des manutentionnaires et le manque de main d'oeuvre vient rapidement enrayer la dynamique. A cela s'ajoute, la forte demande de produits importés depuis l'Asie qui ne semble toujours pas fléchir.
Les infrastructures portuaires dans les principaux ports mondiaux n'ont encore pas la capacité d'absorber tous les conteneurs. Ces opérations de déchargement et chargement des porte-conteneurs, toujours plus gigantesques, nécessitent du temps supplémentaire. Pour 2022, les importateurs et exportateurs vont devoir s'habituer à la paralysie dans ces différents ports qui vient allonger leurs lead times.
Pour aller plus loin...
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Source(s) : Réseau ACTE International
Rédacteur(s) : J. BONNETON
