Royaume-Uni / France : de la friture sur la ligne...
ACTualité
October 2021
Lassé par l’attitude des Britanniques à l’égard des pêcheurs européens, Paris vient de solliciter Bruxelles pour fixer des mesures coercitives à l’encontre de Londres.
La France entend bien faire pression sur le Royaume-Uni pour faire avancer leur abyssal désaccord sur la pêche (cf. UE / Royaume-Uni : Bruxelles gèle la procédure d'infraction).
L’accord post-Brexit, conclu entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à se rendre dans certaines eaux britanniques à condition d’obtenir une licence, délivrée sur preuve qu’ils pêchaient déjà dans cette zone auparavant.
Mais le nombre de licences octroyées aux bateaux français par le Royaume-Uni (12 autorisations mardi dernier sur 87 demandes) ne sont pas à la hauteur des espérances de Paris qui a décidé de prendre les dispositions adéquates et a expressément demandé le soutien de ses partenaires européens. Parmi les mesures de rétorsion nationales, plusieurs pistes sont explorées : l’accueil d'étudiants en France, l'accès à l'électricité ou encore les flux commerciaux. Une rencontre des ministres européens de la pêche est prévue le 11 octobre prochain au Luxembourg.
L’annonce des réponses françaises et européennes est attendue deuxième quinzaine d’octobre.
Avis d'expert
Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International
La pêche, un sujet épineux, propice à la discorde dès le début des négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni continue de faire des vagues. Malgré la signature d'un accord, les points d'achoppement persistent et pourraient envenimer la situation.
Même si rien n'a été officiellement annoncé, il faut rester vigilant et s'attendre à un durcissement des relations et la possibilité de mesures de rétorsions commerciales. Entre les deux anciens alliés les sujets brûlants s'accumulent et le climat est explosif. Espérons que Boris Johnson, féru de déclarations fracassantes, n'allume pas la mêche !
Pour aller plus loin...
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Source(s) : Les Echos
Rédacteur(s) : C. BEDOUIN | J. BONNETON
