Royaume-Uni / Australie : conclusion d'un accord commercial

ACTualité

June 2021

Accord commercial Royaume-Uni Australie

Outre une exemption des droits de douane pour les deux parties, cet accord commercial devrait apporter un rayonnement international au Royaume-Uni.

Mardi 15 juin, Londres et Canberra ont conclu un accord de libre-échange qui devrait être formellement signé d’ici la fin de l’année. Il s’agit du premier accord décroché par le Royaume-Uni depuis le Brexit qui ne soit pas la réplique d’un traité déjà signé par Bruxelles et dont le pays bénéficiait avant sa sortie de l’Union européenne.

En 2019, le Royaume-Uni était le cinquième partenaire commercial de l'Australie. Leurs échanges commerciaux représentaient 13,9 milliards de GBP en 2020.

Grâce à cet accord, tous les produits britanniques pourront entrer en Australie sans droits de douane. Un avantage notable pour les automobiles anglaises et le whisky écossais qui endossent à l’heure actuelle jusqu'à 5 % de droits de douane, ainsi qu'aux biscuits et aux céramiques « made in UK ». 

Du côté des exportations australiennes vers le Royaume-Uni, les taxes douanières de 20 % pesant sur la viande (notamment le boeuf) seront progressivement gommées,  mais des contingents tarifaires seront mis en place afin de limiter les importations.

L'accord comprend également un volet sur la circulation des personnes : les Britanniques âgés de moins de 35 ans auront la possibilité de voyager et de travailler plus librement sur l’île-continent. Les deux partenaires coopéreront aussi davantage sur la sécurité, le changement climatique ou la technologie.

Londres compte sur ce pacte avec Canberra pour lui ouvrir les portes de la vaste zone de libre-échange de l'Accord commercial transpacifique CPTPP (cf. Libre-Échange : l'accord de partenariat transpacifique (TPP) se fera sans les États-Unis !). Les onze pays d'Amérique et d'Asie l'ayant ratifié viennent d'autoriser le Royaume-Uni à engager la procédure pour les rejoindre. Les négociations sur ce point ont démarré le 22 juin.

 

Source(s) : Les Echos | Le Monde

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN