Israël : le commerce de fourrure bientôt interdit !

ACTualité

June 2021

Israël commerce fourrure interdit

Dans six mois, le commerce de fourrure animale, import et export, ne sera plus autorisé en Israël.

Mercredi 9 juin, Israël a interdit par décret ministériel le commerce de fourrure animale dans l’habillement. La règlementation entrera en vigueur dans 6 mois.

En 1976, Israël avait déjà prohibé l’élevage d’animaux pour leur fourrure. C’est aujourd’hui le 1er pays au monde à prendre une telle mesure, au nom de la souffrance animale et du respect des normes environnementales.

Le commerce de fourrure animale, import et export, sera donc proscrit sauf pour les besoins de la recherche, l’enseignement et certaines traditions religieuses : la législation autorise en effet toujours les importations de shtreimels, chapeaux de fourrure de zibelines et renards qui constituent la majorité des fourrures portées en Israël.

Les importateurs devront demander des permis spéciaux délivrés par le directeur de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs.

Plusieurs pays dans le monde ont déjà instauré des interdictions partielles de commerce de fourrure, notamment pour des espèces menacées comme le phoque. L’Inde a interdit le commerce total dans tout le pays, mais pour quelques espèces seulement comme le vison, le renard ou le chinchilla.

L’interdiction totale n’est en vigueur que dans certaines villes comme Sao Paulo au Brésil, ou dans l'État de Californie aux États-Unis (cf. États-Unis : proposition de loi pour interdire la vente d'articles en fourrure).

En France, la filière de la fourrure, de l’élevage à la vente au détail, représente un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros, dont 1/3 à l’export, chiffre en constante augmentation depuis 5 ans. 

Avis d'expert

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Julie BONNETON, Experte - formatrice en Transport International chez ACTE International

Le sujet de la fourrure fait débat depuis de nombreuses années dans le monde du textile-habillement.

Israël, en interdisant son commerce, devient un pionnier... même si l'utilisation de la fourrure est déjà très encadrée dans de nombreux pays !

En effet, l'import/export de fourrures (ou de produits composés de fourrure) nécessite de vérifier les règlementations locales en vigueur et conditions d'exportation et d'importation afin d'éviter tout blocage en douane.

D'autre part, la Convention CITES, applicable dans de nombreux pays du monde, régit le commerce des espèces de faune et de flore menacées d'extinction : selon l'espèce animale, le pays de départ et de destination, un permis d'exportation et/ou d'importation, un certificat CITES ou encore une déclaration auprès des autorités locales peuvent être requis.

Enfin, de nombreux pays réglementent l'étiquetage de ces produits et requièrent des mentions spécifiques (noms commun et scientifique, origine...) afin que le consommateur puisse acheter en connaissance de cause.

Source(s) : Fashion Network

Rédacteur(s) : C. BEDOUIN | J. BONNETON