Export UE : l'euro fort pèse sur la compétitivité des entreprises européennes

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février 2021

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En 2020, l'euro fort n'a pas joué en faveur des entreprises européennes qui exportent, que ce soit vers les Etats-Unis ou vers d'autres pays. Pour 2021, la tendance prévoit un euro encore plus fort...

Masquée par la crise sanitaire, la bonne santé de l'euro n'a pas fait les gros titres, pourtant elle est venue impacter la compétitivité des entreprises européennes exportatrices.

Depuis mai 2020, la monnaie européenne n'a pas cessé de croître et a même dépassé les 1,20 USD en fin d'année. Elle a ainsi gagné 9% sur l'année par rapport au dollar américain.

Les exportateurs européens peuvent perdre à tous les coups dans cette situation : s'ils maintiennent leurs prix en dollars, sans répercuter l'écart de change, leur marge baisse. S'ils décident de vendre en euros, les prix augmentent lors de la conversion en dollars, ou dans une autre devise étrangère, avec le risque pour eux de perdre des parts de marché.

La solution de prendre une couverture contre le risque de change, permet aux opérateurs du commerce international de sécuriser leurs transactions, mais celle-ci a aussi un coût, et ne leur garantit pas d'avoir pris la bonne décision puisque la parité euro/dollar évolue chaque jour et peut basculer à l'avantage du dollar.

Avis d'expert

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Diana CAMMARANO, Experte - formatrice en Global Supply Chain Management chez ACTE International

Pour 2021, les experts estiment que l'euro pourrait monter jusqu'à 1,30 USD.

Si l'évolution de la parité euro/dollar joue plutôt en défaveur des exportateurs européens, à l'inverse, elle est appréciable pour les importateurs qui achètent en dollars et paient de ce fait, actuellement, leurs produits moins chers.

Cette situation est même la bienvenue pour eux dans une période où certains prix flambent, comme pour certaines matières premières, notamment l'acier ou le bois de construction, ou les taux de fret maritime et aérien qui explosent depuis plusieurs mois.

Quoiqu'il en soit, ces sujets doivent être étudiés et anticipés par les entreprises qui travaillent à l'international, afin de réduire au maximum les impacts négatifs sur leurs résultats.

Source(s) : Les Echos

Rédacteur(s) : J. BONNETON | D. CAMMARANO