Royaume-Uni / Turquie : accord commercial conclu !

ACTualité

January 2021

Royaume-Uni / Turquie accord commercial

Signé le 29 décembre 2020, l'accord entre le Royaume-Uni et la Turquie permet aux opérateurs des deux pays de préserver les conditions commerciales avantageuses mises en place via l'Union européenne.

Signé juste avant le terme de la période transitoire du Brexit, l'accord entre les deux pays a garanti la continuité des droits de douane préférentiels pour les opérateurs britanniques et turcs au 1er janvier 2021.

L'enjeu était important car plus de 7600 entreprises britanniques ont exporté vers la Turquie en 2019 dans divers secteurs d'activité : sidérurgie, textile, industrie pharmaceutique, automobile,...

Les marchandises turques principalement importées au Royaume-Uni sont des métaux précieux, du textile, des véhicules ainsi que des équipements électriques.

Cet accord sur les échanges de biens est une amorce pour des futures négociations entre Londres et Ankara qui souhaitent un texte plus ambitieux, couvrant notamment les services et l'agriculture.

Avis d'expert

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Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International

En quittant l'Union européenne, le Royaume-Uni perdait tous les avantages liés aux accords de libre-échange conclus entre l'UE et ses partenaires commerciaux.

Pour assurer ses arrières, Londres a signé pas moins de 62 accords bilatéraux avant la fin de la période transitoire !

La plupart, calqués sur les textes européens, permettent aux entreprises britanniques de continuer à avoir un accès privilégié à ces marchés en conservant des taux de droits de douane réduits ou nuls.

Cet accord entre le Royaume-uni et la Turquie présente une différence majeure avec celui conclu par l'Union européenne. En effet, côté UE, c'est une union douanière alors que côté Royaume-uni c'est un accord préférentiel. Ainsi les marchandises doivent répondre à des règles d'origine listées dans l'accord pour pouvoir se prévaloir de l'origine préférentielle et bénéficier de droits de douane nuls ou réduits.

Boris Johnson espère maintenant pouvoir obtenir un accord ambitieux avec les États-Unis, il va aussi lancer les pourparlers avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande et a fait part de sa volonté d'intégrer l'accord de libre-échange CPTPP (cf. Libre-échange : le Vietnam et Singapour au pied du sapin pour le Royaume-Uni). 

Source(s) : The Guardian / L'orient le jour

Rédacteur(s) : J. BONNETON