OMC : les États-Unis bloquent la nomination de la présidente !

ACTualité

November 2020

OMC USA

Washington refusant de soutenir la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala à la tête de l’OMC, la nomination de la direction est reportée jusqu’à nouvel ordre...

La majorité des 164 membres de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) était unanime pour que la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala soit désignée directrice générale. Seuls les États-Unis s'opposent à ce choix et soutiennent la sud coréenne, Yoo Myung-Hee qu’ils estiment plus expérimentée dans les négociations commerciales internationales (cf. OMC : une femme bientôt à la tête du commerce mondial !).

Initialement prévue le 9 novembre, la réunion du Conseil général de l'OMC pour désigner sa nouvelle Directrice Générale a donc été reportée jusqu’à nouvel ordre.

Les consultations entre pays membres vont se poursuivre : un vote n’est pas exclu pour départager les deux prétendantes... mais ce serait une première dans l’histoire de l’OMC, les décisions étant usuellement prises par consensus entre membres !

Lors d’un précédent désaccord en 1999, le mandat avait été divisé en deux exercices plutôt que de déterminer le candidat par vote.

En attendant que la nouvelle présidente prenne ses fonctions, l'Organisation est temporairement dirigée par quatre directeurs généraux adjoints.

Avis d'expert

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Julie BONNETON, Experte - formatrice en Commerce International chez ACTE International

Le gendarme du commerce se retrouve une fois de plus en "stand-by" !

Après avoir bloqué l'organe de règlement des différends, les États-Unis font échouer la nomination de la nouvelle présidente en s'y opposant au tout dernier moment.

Un véritable coup dur pour l'OMC qui espérait, avec une femme à sa tête, insuffler une nouvelle dynamique à ses institutions et peut-être jouer à nouveau un rôle central dans les échanges commerciaux internationaux..

L'élection du nouveau Président américain permettra peut-être de débloquer la situation, mais il faut attendre son investiture officielle fin janvier.

En attendant, l'OMC reste l'ombre d'elle-même...

Source(s) : Les Echos - Le Monde

Rédacteur(s) : C. TOZZI BEDOUIN | J. BONNETON