TOGO : résultat d'enquête critiqué sur les pratiques de corruption

ACTualité

September 2020

Togo corruption

La HAPLUCIA (Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées) a mené une enquête sur la corruption au Togo, auprès de 2 645 personnes et 400 petites sociétés. Les résultats publiés le 6 août dernier sont très contestés par la société civile.

L’étude révèle qu’environ 10 milliards de FCFA de pots-de-vin sont payés chaque année par des particuliers et des entreprises.

A l’initiative de la corruption, les riches et les acteurs disposant de mandat électif ou nominatif (ministres, préfets, magistrats).

Les personnes qui cèdent à la corruption sont majoritairement des agents de justice, des financiers et des comptables.

La pauvreté et la faiblesse des revenus sont parmi les principales causes de la corruption.

La corruption est devenue une « pratique courante » dans le pays, et « payer ou offrir un cadeau à des fonctionnaires » est perçu comme normal.

97,4% des victimes ou témoins sont, pour cette raison, réticents à dénoncer la corruption... d’autant plus face à l’inaction des institutions de répression et l’impunité qui en découle.

Le rapport est critiqué par la société civile togolaise, qui juge le rapport « minimaliste » : les chiffres seraient loin de la réalité, et la HAPLUCIA n’aurait pas osé aller plus loin que la petite corruption, alors que c’est la grande corruption qui est redoutable pour l’économie du pays.

Le Togo est classé 44ème pays le plus corrompu au monde selon d’indice de perception de la corruption  (IPC) 2019 de Transparency International.

L’ONG indique qu’il faut empêcher les occasions de corruption politique et promouvoir l’intégrité des systèmes politiques pour mettre fin à la corruption et rétablir la confiance avec les citoyens.

Avis d'expert

photo MD

Marion DARIER, responsable des activités prévention de la corruption chez ACTE International

Créée en 2015, la HAPLUCIA est censée être une institution administrative indépendante.

Elle a une mission clairement définie selon 4 principaux axes : prévention, répression,  protection des dénonciateurs, coopération avec les institutions internationales. 

Elle a établi un plan stratégique 2019-2023 inédit en matière lutte contre la corruption au Togo. 

Or, les contestations et oppositions sont vives, faisant planer le doute sur son indépendance, son pouvoir et les moyens à sa disposition.

Un dispositif législatif en place est une condition nécessaire, mais pas forcément suffisante pour une lutte contre la corruption efficace. 

Pour aller plus loin...

1ère PME française prestataire en Global Supply Chain Management certifiée ISO 37001, ACTE International accompagne en France et à l'étranger, les entreprises pour la réalisation de leur cartographie des risques, la création et déploiement de leurs dispositifs de prévention de la corruption : obligation légale (Loi Sapin 2, FCPA ou UKBA), cadre normatif (ISO 37001), exigence commerciale (des clients ou fournisseurs), ou volonté d'excellence des dirigeants,... ACTE International garantit une approche terrain, opérationnelle et calibrée à chaque organisation internationale ! 

Sources : fr.sputniknews.com - www.27avril.com - www.alwihdainfo.com

Rédacteur(s) : L.VERBOUW -  M. DARIER