COVID-19 et Supply Chain : les ports français sur le pont !

Atmosphère Internationale

mars 2020

Avec le confinement lié au Coronavirus, les ports de commerce français, maillons essentiels de la supply chain internationale, se mettent en ordre de bataille afin d'assurer la continuité des services et éviter à tout prix des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement / distribution !

Thème	Transport international
Pays	FRANCE

Alors que tous les Français doivent rester en confinement, les acteurs de la filière logistique s'organisent pour assurer la continuité des flux de marchandises (cf. Transport international : premiers impacts du coronavirus sur les flux logistiques) : l'approvisionnement en produits alimentaires et de première nécessité est primordial pendant cette période.

Les ports français sont mobilisés pour être opérationnels et garantir une fluidité, en dépit des mesures sanitaires renforcées :

Port de Marseille - Fos : malgré une activité en baisse due à l'arrêt du flux import depuis la Chine principalement, l’activité de chargement et déchargement des navires de marchandises se poursuit quasi normalement.
Une cellule de crise a été mise en place afin de déployer le plan de continuité.
HAROPA (ports du Havre, Rouen et Paris) : l’ensemble des sociétés portuaires est sur le pont et assure la continuité des différents services indispensables à l’accueil des navires et au transit des marchandises.
Des Plans de Continuité d’Activité (PCA) et des cellules de crise ont été déployés avec un point de situation quotidien.

A ce jour, la mobilisation a porté ses fruits puisque, sur le terrain, on constate que les activités de transport de marchandises sont toujours assurées, et ce sans séparation des flux alors que la congestion des terminaux post-grève est quasiment terminée (cf. Transport maritime : préavis de grèves aux ports et terminaux français).

Avis d'expert

Julie BONNETON, Experte - formatrice en Transport International chez ACTE International

Avec cette crise sanitaire, les ports de commerce français démontrent leur capacité d'adaptation puisqu'ils réussissent à maintenir la fluidité de la chaîne logistique !

Pourtant, les grèves contre la réforme des retraites avaient récemment fortement impacté l'activité des ports français : de nombreux importateurs/exportateurs avaient modifié leur "routing" au profit d'autres ports européens (Anvers, Rotterdam ou Barcelone) pour éviter les "laissé-à-quai".

Attention !

Des problèmes de capacité surviendront peut-être dans les prochaines semaines avec la reprise de l'activité en Chine et l'afflux probable de marchandises conteneurisées : selon l'armateur français CMA CGM, "depuis le début du mois de mars, les volumes en sortie d'Asie augmentent de 50% par semaine et une reprise à 100% est prévue à la fin du mois". Les ports devront donc continuer à se montrer agiles afin d'absorber la montée en charge.

La période de confinement pose une autre problématique pour le secteur maritime : la présentation physique du connaissement maritime.

L'original "papier" de ce titre de transport doit normalement être présenté afin que les marchandises soient relâchées par les compagnies maritimes. Or, les restrictions sanitaires ne sont évidemment pas compatibles avec cette procédure !

Les compagnies maritimes tentent de s'adapter : ainsi MSC (Mediterranean Shipping Company) autorise exceptionnellement les transitaires à ne plus remettre les B/L originaux pour les relâches à l'import en France ou à l'étranger.

Évidemment, pendant cette période, les opérateurs sont incités à privilégier les Sea Waybill (SWB) et à se renseigner sur les modalités mises en place par les compagnies... Ce qui conduira peut-être à une accélération du déploiement des solutions de dématérialisation de ce document.

Pour aller plus loin...

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Source(s) : Réseau ACTE

Rédacteur(s) : J. BONNETON

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