Commerce international : les nouveaux flux économiques

Atmosphère Internationale

December 2019

Commerce international

Supply Chain Managers, êtes vous prêts à la disruption dans votre chaîne d’approvisionnement et de distribution internationale ? Guerre commerciale, tensions politiques, protectionnisme, engagements environnementaux, la nouvelle stratégie affichée est au rapprochement entre lieux de production et de consommation...

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Commerce international

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Monde

Les économistes s’accordent à sonner le glas des flux de marchandises mondialisés : de la régionalisation de la mondialisation à la désynchronisation des économies, le commerce mondial s’adapte à la « slowbalisation » !

Que disent les chiffres ?

Selon Euler Hermès, en 2019 le commerce mondial aurait atteint son plus bas taux de croissance depuis 2009 avec 1,5%, et 1,7% prévu pour 2020...

Plus de 50% du commerce mondial serait désormais réalisé au sein de grandes régions géographiques contre 48% en 2010. Les lieux de production se collent aux marchés de consommation (voir graphique ci-dessous).

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Pourquoi ce mouvement de fond ?
  • La politisation des politiques commerciales. Par exemple, la guerre commerciale entre États-Unis et Chine depuis 2018 aboutit à une augmentation moyenne des droits de douane de 3,5 à 8% (cf. Guerre commerciale USA / Chine : en attendant la désescalade... ou l'hallali !) ;
  • La relocalisation des sites de production pour changer « l'origine » des produits et éviter l'impact des droits additionnels à l'importation (Ex. Transfert de la fabrication de véhicules automobiles de la Chine vers la Suède pour éviter les 22% de droits de douane appliqués à l'entrée du territoire américain...) ;
  • La duplication des sites de production dans les grandes zones économiques pour réduire la taille des supply chain et garantir la continuité des approvisionnements (Ex. Les chaînes de production des constructeurs automobiles mondiaux à l'arrêt suite à l'accident de Fukushima occasionnant la fermeture des fabricants de pièces détachées) ;
  • L'implantation de « mini-usines » en multilocal (vs multinational) rendu possible grâce à l'émergence de l'industrie 4.0, l'intelligence artificielle, l'impression 3D et la fabrication additive ;
  • La réduction de l'empreinte carbone et environnementale qui impacte le prix de revient des produits ;
  • Les exigences de « local content » imposées dans tous les appels d'offre (Ex. La politique du « Make in India » de Narendra Modi).

Avis de l'expert : 

Les grands fabricants internationaux ont tôt fait de s'adapter aux contraintes du marché mondial. Ce n'est pas le cas de leurs fournisseurs, PME qu'ils entraînent dans la révision de leur cartographie industrielle.

Le commerce mondial reste lié à ses piliers essentiels :

  • Éviter des droits de douane
  • Réduire les coûts de fabrication
  • Optimiser les coûts logistiques
  • Raccourcir le time-to-market
  • Sécuriser les approvisionnements et livraisons

La régionalisation des échanges (voir graphique ci-dessus) met encore plus en lumière les enjeux des groupements économiques et les accords de libre-échange bilatéraux.

D'après M. ARTUS, Chef Economiste de NATEXIS, l'effet collatéral de ce mouvement de régionalisation est la « désynchronisation des économies » où les grands pays exportateurs ont beaucoup à perdre.

La baisse des importations chinoises a un impact direct sur l'économie mondiale. Elle joue moins le rôle de moteur de la croissance.

Les compagnies maritimes et aériennes devront à leur tour adapter leurs services, rotations, routes et escales... Au niveau mondial, les transitaires et transporteurs internationaux auront peut-être plus de mal à conserver leurs parts de marché en l'absence d'une régionalisation de leur propre réseau.

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