BREXIT : reculer pour mieux... reculer ?

ACTualité

avril 2019

BREXIT UE UK

Dans la nuit du 10 au 11 avril, le Parlement européen et la Première ministre britannique se sont mis d'accord sur un report du Brexit : la nouvelle date butoir est désormais fixée au 31 octobre 2019... à condition que le Royaume-Uni organise les élections européennes en mai !

Comme évoqué la semaine dernière (cf. BREXIT : "No means no!") , la demande de report de la date butoir de sortie de l'Union européenne pour le Royaume-Uni a été validée lors du Conseil européen et fixée au 31/10/2019.

Mais les 27 ont imposé leurs conditions en contrepartie de ce geste d'apaisement :

  • Prise d'effet quasi immédiate de l'accord de retrait en cas de ratification par le Parlement britannique (au premier jour du mois suivant)
  • Impossibilité de reporter à nouveau l'échéance de la séparation (31/10/2019)
  • Sortie obligatoire ("no deal") de l'UE au 1er juin 2019 si le Royaume-Uni n'organise pas les élections européennes (23-26 mai 2019)
  • Aucune modification possible de l'accord de retrait (celui-là même qui a déjà été rejeté par le Parlement britannique à 3 reprises...)
  • Pas de négociation sur les futures relations UE / Royaume-Uni avant l'entrée en vigueur effective (ou l'annulation) du Brexit
  • Dans l'attente de sa sortie de l'Union européenne, le Royaume-Uni reste un État-membre à part entière "avec la totalité de ses droits et devoirs"

La prochaine échéance qui se profile dans la saga Brexit est donc le 22 mai 2019 : à cette date, si l'accord de retrait n'est pas validé entretemps par les britanniques, le Royaume-Uni doit participer aux élections du Parlement européen... ou sortir au 1er juin avec un "no deal".