 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Bangladesh : alerte socio-environnementale dans le cuir et l'habillement ! |
| Synthèse : La pression sociale s'accentue au Bangladesh ! Au cœur des révoltes, deux sujets brûlants : Depuis 1990, 195 tanneries d'Hazaribagh (quartier situé au nord ouest de Dhaka) sont accusées de polluer les rivières et environnements directs de production. Déversant plus de 100 tonnes par jour de déchets industriels (peaux, produits chimiques, carcasses…) dans la rivière voisine, elles auraient provoqué la mort de plus de 10 000 personnes ! Le gouvernement s'était engagé à construire une usine de retraitement dont l'investissement aurait été remboursé sur 20 ans par les usines ... Mais il vient d'annoncer qu'il n'accorde plus que 8 mois aux usines pour déménager et qu'elles devraient financer elles mêmes cette installation ! En parallèle un mouvement de grève des ouvriers de l'habillement a été déclenché par les syndicats. Deux ouvriers de Hamim Group n'ayant pas suivi l'ordre de grève, les manifestants ont mis feu à l'usine. Totalement détruite, elle a engendré une vague de protestation de la part des différents syndicats (BGMEA/BKMEA) qui reprochent au gouvernement de ne pas assurer la sécurité des sites de production ! |
| Avis de l'expert : Près de 20 ans que le gouvernement a lancé le projet de réimplantation des entreprises du cuir… sans effet ! Opérer ce changement maintenant, en pleine crise mondiale, paraît bien peu probable et fort hasardeux. Une situation dont les syndicats, très actifs, pourraient s'emparer pour faire monter la pression sur les autorités concernant les conditions de travail. Si l'OMC venait à intégrer les conventions internationales comme normes sociales de référence pour tout échange commercial, le Bangladesh serait au premier plan des risques de surtaxe de ses produits. Le manque de volonté politique, même dans les périodes où l'économie était portée par la demande internationale, la faiblesse des infrastructures logistiques et de ressources énergétiques, la fragilité du secteur bancaire, font de ce pays très attirant pour son coût de main d'œuvre une véritable poudrière. Le contrôle du respect de vos normes éthiques, sociales et environnementales ne tolère aucune exception ! |
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