Avis de l'expert : Si aucun pays n'est épargné par la crise, la Russie risque très gros dans cette épreuve.
En effet, son fulgurant essor économique des dix dernières années étant très largement basé sur les ventes de matières premières et d'énergies fossiles, la chute brutale de l'activité mondiale et donc de la demande fauche littéralement le pays dans son envol.
La Russie a donc très peu de solutions sur le court terme pour enrayer un tant soit peu les effets de la crise mondiale sur son économie.
Sur le long terme, à la sortie de la crise, le pays devra certainement faire évoluer son schéma économique s'il veut transformer l'essai réussi précédemment, notamment en trouvant de nouvelles alliances : espérons que la situation se révèlera favorable à un rapprochement avec l’UE, ce qui contribuerait fortement à la stabilisation économique et politique globale du continent européen. Mais la Chine pourrait tout aussi bien attirer cet important partenaire économique de son côté du globe !
En attendant, le risque de mouvements sociaux et de remise en cause des dirigeants politiques reste bien réel. Le gouvernement russe le sait et tente de calmer les esprits avec les bonnes vieilles recettes : patriotisme et fierté nationale face à l'adversité.
Sur le plan de l'échiquier politique et économique mondial, la Russie va obligatoirement pâtir de cette situation. Le rapport de force est actuellement en train d'évoluer et la Russie devra faire profil bas quelques temps sur la scène internationale ... A moins qu'à l'inverse le gouvernement russe ne nous gratifie d'un de ses "coups d'éclats" dont il a le secret !
| |
Workshop Center