Avis de l'expert : La dégradation historique du déficit commercial français en 2008 (55 milliards d'euros) ajouté à la crise économique mondiale actuelle oblige le gouvernement à réagir fortement, quitte à démarcher directement les entreprises pour les convaincre et les aider à vendre hors du territoire national. Si les moyens mis en oeuvre sont à la hauteur de l'ambition gouvernementale, pourquoi ne pas profiter de l'impulsion et repenser une stratégie de conquête de parts de marché à l'international ? Nous savons toutefois par expérience qu'il peut exister un hiatus entre une volonté politique forte et sa transcription au plan économique, notamment en termes structurels et organisationnels ... Vendre sur le marché communautaire constitue, c'est une réalité, une première étape relativement aisée à franchir avec une organisation minimum adéquate : établissement de Déclarations d'Echanges de Biens, gestion correcte des nomenclatures douanières, appréhension des particularités fiscales liées aux échanges communautaires, etc. Si les achats de matières premières, de pièces détachées ou d'accessoires se font intégralement dans le périmètre de l'UE, la mise à la consommation sur le marché communautaire ne pose pas de difficultés insurmontables. En revanche, passées les limites intracommunautaires, la situation se complique fortement : la superposition des multiples réglementations commerciales nationales et internationales requiert une organisation et des compétences particulières qui ne peuvent reposer sur la seule attitude volontariste des entreprises. Dans ce cadre, un accompagnement efficace ne peut se concevoir qu'au cas par cas, en tenant compte des spécificités des produits et des marchés ciblés. Espérons que cette dimension sera prise en compte par le gouvernement dans la mise en oeuvre probable de mesures incitatives visant à encourager les 10 000 futures "lauréates" à peser positivement dans la balance commerciale ! | |