Synthèse : Des marques de sport à la grande distribution, le " coton bio " convainc des acteurs de plus en plus nombreux. Mais ce succès se heurte aux capacités de production des agriculteurs. En effet, les producteurs se trouvent incapables de satisfaire une demande trop nombreuse et surtout imprévisible. Trop peu d'acheteurs ont compris que la commande de coton bio doit être faite près d'un an à l'avance, et qu'une démarche cohérente inclut un accompagnement des fournisseurs sur le moyen voire le long terme. De plus, la massification de la production de coton organique n'aurait pas que des conséquences bénéfiques sur l'environnement et le développement humain des populations locales. Ce coton possède en effet un rendement de 20 à 60% inférieur au coton classique, ce qui engendre une occupation accrue des terres cultivables, entrant en compétition avec les cultures vivrières. Il s'agit donc d'adapter nos concepts d'européens " ni engrais ni insecticides " à des réalités locales, afin d'obtenir une agriculture raisonnée, minimisant les intrants tout en assurant la pérennité des cultures et des populations. |