Atmosphère Internationale
la lettre de veille stratégique du commerce international
 Thème MARCHES ET TENDANCES
 Pays FRANCE / UE  Date mai 2008

Cosmétique Bio : éclosion d'un marché ou tendance éphémère ?

Synthèse : En France, la cosmétique bio représente aujourd'hui tout juste 2% des ventes cosmétiques. Ce segment de marché est-il une tendance de fond, un relais potentiel de croissance ou une mode volatile ?

Côté marques, elles l'inscrivent dans leurs réflexions stratégiques. Certaines investissent ce marché timidement, d'autres de manière plus offensive. Ce sont majoritairement ces dernières qui profitent de l'engouement actuel des consommateurs, toujours en recherche de repères et d'indications claires.

Côté distribution, deux circuits se partagent 70% des ventes cosmétiques bio :
  • Les spécialistes de l'alimentaire bio ont pour eux un réseau de 3 000 magasins, une étiquette "éthique" et une clientèle réceptive au bio et au naturel.

  • Les pharmacies/parapharmacies, outre un réseau à maillage serré, ont un bon trafic, la caution du pharmacien et un personnel habitué à vendre des produits de beauté.


  • Plus accessoire à ce jour mais non négligeable, les spas et instituts de beauté ainsi que les hôtels de luxe se positionnent comme des réseaux de niche intéressants.

    L'association professionnelle Cosmebio, créée en 2003, est l'organisme précurseur de la cosmétique bio en France.
    Le label "Cosmétique Bio - Charte Cosmebio", déposé par l'association dans de nombreux pays et défendu à l'international comme une marque, fait discorde au sein de l'UE : contrairement aux Allemands, les Français tiennent à imposer une quantité minimum d'ingrédients certifiés issus de l'agriculture biologiques.

    NB : nous tenons à votre disposition sur simple demande la Charte Cosmebio au format PDF.
    Avis de l'expert : S'il est relativement aisé aujourd'hui de lancer une marque bio en cosmétique, il est en revanche beaucoup plus difficile de la faire vivre !
    La seule mention "bio" sur l'étiquette n'est plus un sésame pour s'assurer un marché porteur, la différence se fera de plus en plus sur la qualité du produit et les formules élaborées. Le point de perfectionnement portera notamment sur la conservation qui nécessite encore l'utilisation de produits synthétiques.

    L'association Cosmebio a bien mesuré l'entrée en vigueur de la réglementation REACH en lançant un comité technique, supervisé par un expert indépendant, afin de déterminer ce qu'est la "vraie chimie verte".

    Des efforts doivent être faits pour harmoniser les labels et ainsi donner une meilleure visibilité au consommateur : cette question centrale a d'ailleurs fait l'objet de discussions lors de la première conférence "Natural Beauty Summit" en décembre dernier.

    Autre préoccupation de la filière, plus pragmatique celle-là : en France les cultures biologiques ne représentent encore que 2% des surfaces cultivées (10% en Allemagne), ce qui pose le problème de l'approvisionnement en matières premières dans le périmètre national ... les commandes sont prises par les fabricants jusqu'à 3 ans à l'avance !
    Espérons que l'engagement du gouvernement français de soutenir le développement de la culture biologique, exprimé à l'issue du Grenelle de l'environnement, portera rapidement ses fruits ...

    ACTE International propose une formation « Cosm’éthique » le mardi 30 septembre 2008, en partenariat avec le Centre Européen de Dermocosmétologie (CED) . N’hésitez pas à prendre contact avec notre service formation au 04 76 67 71 82 ou r.eyraud@acte-international.com.
    Imprimer  R. EYRAUD
    Source(s) : Cosmetiquemag (avril 2008)
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