Synthèse : Le gouvernement chinois a annoncé une croissance du crédit "mesurée et stable" en 2010 afin d'éviter tout risque de surchauffe : une expression très politiquement correcte qui se traduit déjà par un sérieux coup de vis sur les prêts bancaires : leur volume a baissé de 13,9% (36 milliards d'euros) en janvier 2010 par rapport à janvier 2009. Après avoir ouvert en grand les vannes du crédit en 2009 afin de relancer la croissance économique du pays, la Chine s'inquiète des poussées inflationnistes : les prix à la consommation, repartis à la hausse dès novembre 2009, ont augmenté de 1,5% en janvier dernier. La Chine craint également les bulles spéculatives, notamment dans l'immobilier. Le patron de la Commission de régulation bancaire a fixé un plafond annuel des crédits en 2010 à près de 7 500 milliards de yuans (773 milliards d'euros) : c'est 20% de moins qu'en 2009 ! Pour aller dans le même sens, la banque centrale de Chine a également entrepris de resserrer le contrôle monétaire en augmentant, pour la seconde fois en l'espace d'un mois, le taux de réserves obligatoires des banques afin de limiter les fonds disponibles pour les prêts. |